dictionnairecrit00peiguoft

xvij
sénateurs et contre les prêtres de Rome
ne fut condamné , par Néron même ,
qu'au bannissement; ses livres furent
livrés aux flammes : on les recîierclia
depuis , et on les lut avec avidité , tant:
qn'ii y eut du danger à le faire ; mala-
des qu'il fut permis de les avoir , on ne
s'en soucia plus. On voit que les mo-
dernes ressemblent assez aux anciens
sous ce rapport. Un cynique railla Né-'
ron en pleine rue , un comédien le joua
sur le théâtre; l'un et l'autre furent seu-
lement bannis. Les successeurs deNéroii
n'imitèrent pas toujours sa modération ;
et les libelles ont été la cause ouïe pré-
texte de bien des proscriptions. Dans les
temps modernes', les libelles n'ont pas
été punis aussi sévèi'ement que sous les
empereurs romains. Charles-Quint porta
une '%i'qui condamna les auteurs de
libelles à la peine du talion ; c'est-à-dire
quHs seraient punis de la peine qu'en-
courraient 'ceux qti'ils diffamaient ,
, ,