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îâertianda un privilège pour Hmpresj?îon de ses ouvrages,
et qu'il le demanda en faveur de Jean Froben pour tous
les livres que ce typc^graphe imprimerait, afin de le pro-
téger contre l'avidité des contrefacteurs. Revenons à la
censure. Il y a apparence que la censure ecclésiastique
a précédé la censure laïque. Les docteurs de la faculté de
théologie ont toujours prétendu que ce privilège leur appar-
ten»t , et que les papes l'avaient accordé à leur corps; et
en eflTet , ils ont été long-temps en possession de ce droit,
^lais , en 1624, par lettres-patentes du roi, on établit quatre
doôteurs de la faculté pour être censeurs et approbateurs
de tous Tes livres concernant la religion ,
et en être respon-
sables en leur nom. Quant aux livres qui ne traitent point
des matières de religion , il parait que les maîtres des
requêtes ont eu le pouvoir de les examiner, et qu'ils l'ont
conservé jusqu'au règne de Henri IV. Il n'est cependant
pas bien sûr si ce droit était annexé à leur charge , ou si
c'était une commission personnelle dont on chargeait
quelques maîtres des requêtes : il semble même qu'ils n'exa»
minaient que les livres de droit et d'histoire , dans les-
quels on peut agiter des questions qui intéresseraient l'état.
Quant aux censeurs modernes qui étaient nommés par le
chanûelier, on n'obtenait pas toujours facilement, ni leur
approbation , ni le plaisir d'être expédié promptement.
Aussi Bayle compare-t-il trés-ingénieusement les auteurs
sollicitans l'approbation des examinateurs , à ces araes
errantes sur les bords du Styx , et attendant, avec impa-
tience , d'être transportées sur l'autre rive. Il leur appli^uto
ces vers de Virgile ;
Tendentesque nranus , ripœ ulterloris amoreî
Nivita ssd tristis nunc hos, n»nc accipit illos*
Ast alios longé , summotos arcet arènâ.