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de ia religion : Machiavel corrompît îa politique, et entré
prit dé détruire les préceptes de la saine morale. Les vr-i
i"eurs de Tun n'étaient que des erreurs de spéculation ; ccllps
de IVulre regardaient la pratique. » Nicolas Machiavel »
i\c à Florence en 1469 , niourut ,cn i53o, pour avoir pris une
trop forte dose d'opium. Il était secrétaire de la république
de Florence. Gabriel Naudé dit qu'il nVtait pas fort savant
iiîais qu'il avait un esprit c^ccellent et prodigieux : il était
d'une bonne famille, et parent du pape Urbain ViN. On
connaît même un Machiavel qui a été promu au cardinalat
à cause de la parentée. Naudé racont* ailleurs que Ma-
chiavel et Cardan ont accusé Grégoire VH (je présume qu'it
veut dire Grégoîre-le-Grand) d'avoir brûlé la plupart des
bons livres des anciens , et entre autres tontes les Œupf^s
de Varron , qui fut le plug savant dés romains ; et pour-
r{Uoi , dijient-ils , ce pape fit -il brûler les livres de Var-
ron ? c'est afin qu'on ne s'apperçût pas du plagiat de Saint
Augustin , qui avait pris tout son Traité de la Cité de Dieu
dans les Œuvres du savant romain. On se doute bien que
cette anecdote est dénuée de toute espèce de fondement ;
elle n'a , sans doute , pris sa source que dans l'accusatioti
vague de Jean de Sarisberi , écrivain du 12.* siècle, contré
St. Grégoire, Revenons à Machiavel. M. Chârles-Philippe-
Toussaint Guiratadet, mort préfet du département de la
Côle-d'Or, a donné une bonne traduction des Œut^res de
IMachiaiôl en l'an 7— f7n9» 9
^'^^' ^«-8. Elle est bien
préférable à celle de Tilard , calviniste réfugié, qui a parti
en 1715 , 6 roi. rV?-i2 , dans lesquelles on ne trouve pas la
tersion des Comédies ni des Contes, Cette traduction a été
i-éimprimée h la Haye en 1743, et augmentée de VAnfi-
^U7chiat>el de Frédéric. On a publié, en 1767, la corres-
|)ondaijce de Machiavel pendant le cours de sqs négocia*
lions» M. Landi , traducteur de Tirabosclii ^ dit ^u'on y
,