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postérieures ( mutilées ) sont communes. Elle paru dans f©
temps (chose singulière) avec plusieurs approbations et
avec le privilège du roi d'Espagne ; mais la cour de France ,
qui découvrit dans ce livre des sentimens séditieux et in-
jurieux à la majesté et à l'autorilé des rois , le fit con-«
damner au feu par arrêt du parlement de Paris, le 8 juin
1610 , et obtint la suppression des exemplaires eu Espagne.
Les éditions postérieures n'ont qu'un prix commun : on
n'y trouve plus les passages abominables qui ont fait condamner
ce livre aussitôt qu'il parut. L'auteur y soutient
qu'il est permis de se défaire d'un roi pour cause de reli-
gion ; il y admire Taclion détestable de Jacques Clément ,
et ne craint pas de l'y nommer Galliœ œternum decus»
Aussi prélendait-on que Ravaillac avait puisé dans cet ou*
vrage l'exécrable dessein qu'il exécuta contre la vie de
Henri IV. Mais cela n'est point avéré. La Sorbonne cen-
sura cette production dangereuse , et Je parlement de
Paris là condamna par arrêt à être brûlée; elle fut même
désapprouvée par les supérieurs de l'ordre des jésuites ;
cela n'empêcha pas qu'elle ne fît ensuite beaucoup de tort
à cet ordre. La seconde édition de ee libelle injurieux a
paru à Mayence chez Baihazar Lippius , eu i6o5. On pré*
tend que ce sont les jésuites qui ont fait imprimer cette
seconde édition , après en avoir retranché ce qu'il y avait
de trop fort dans la première ; et qu'ensuite ils ont fait
courir le bruit que c'étaient leurs ennemis qui avaient fait
réimprimer ce livre. Ce qu'il y a de certain , c'est que Lip-
pius était ami des jésuites.
On a publié à Paris un ouvrage ayant pour titre : Anti^
f^ariana , ou Réfutation des propositions de Mariana , pour
montrer que les princes souverains ne dépendent que d9
Dieu en hur temporel, Paris, Métayer ^ i6jo, /«-8.