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êe fortes querelles avec les jacobins au sujet de la grâce«
Voici comment les auteurs de la dernière édition du Dic-
tionnaire Iiietorique en parlent : « La doctrine de Saint
Thomas sur la grâce avait été recomnnandée par Saint Ignace
à ses eni'ans : Lessius no la goûtait pas ; et malgré les con-
seils de son fondateur , il fît soutenir , de concert avec
Haméh'us , son confrère , en i586,des Thèses qui étaient
entièrement opposées aux sentimens de I'ange de l'école.
La faculté de théologie de Louvain alarmée censura , en
l588 , trente-quatre propositions tirées des thèses de Lesm
sius. Elle crut voir que le jésuite, en combattant le baïanisme
t s'était jeté dans le sémi'pélagianLsme,\J\xn\vx:'Ts\\.h
de Douay se joignit à celle de Louvain ; et une partie des
Pays-bas s'éleva contre la nouvelle doctrine. Cette dispute
fut portée a Rorae sous Si.rle V ^ qui ne trouva pas les
propositions de Lessius dignes de censure. Ce jésuite fit
déclarer pour lui les universités de Mayence , de Trêves et
d'Jngolstad ; et mourut à Louvain le j5 janvier 1623, à
soixante neuf ans , regardé dans sa compagnie comme le
viiinqueur des thomistes. On a prétendu que ses confrères
firent enchâsser dans un reliquaire le doigt avec lequel il
avait écrit ses ouvrages sur la grâce. On ajoute même qu'ils
voulurent s'en servir pour chasser le diable du corps d'une
possédée ; et. que ce doigt , qui avait fait trembler les jaco-
bins, ne put rien sur les démons, j»
LETI. Teatro Britannico, o vero Istoria délia
Grande-Biitannia. (Par Grégoire Leti. ) AmS'
terdam, 1684, 5 vol, in- 12..
Cet ouvrage , qui avait d'abord été imprimé à Londres,
en 2 vol. i;/-4 , est écrit avec beaucoup de licence ; ce qui
n'avait p.oiat empêché fauteur de le préseater à Charles II,