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d'Orléans , Régent de France. La première Ode , composée
de trente-quatre strophes , commence ainsi :
1. Vous , dont l'éloquence rapide ,
Contre deux tyrans inhumains ,
Eut jadis l'audace intrépide
D'armer les Grecs et les Romains !
Contre un monstre encot plus farouche
Versez votre fiel dans ma bouche:
Jô brûle de suivre vos pas ;
Et je vais tenter cet ouvrage ,
Plus charmé de votre courage ,
Qu'effrayé de votre trépas.
2. Il ouvrit à peine les paupières ,
Que, tel qu'il se montre aujourd'hui,
Il fut indigné des barrières
Qu'il vit entre le trône et lui.
Dans ces détestables idées
De l'art à^s Circés, des Médées ,
Il fit SQS uniques plaisirs :
Il crut cette voie infernale
Digne de remplir l'intervalle
Qui s'opposait à sqs désirs.
5. Nocher des ondes infernales
, ,
Prépare-toi , sans t'effrayer,
A passer les ombres royales
Que Philippe va t'envoyer.
O disgrâces toujours récentes!
O pertes toujours renaissantes!
Eternels sujets de sanglots ;
Tels dessus la plaine liquide ,
D'un cours éternel et rapide ,
Les flots sont suivis par les flots»
6. Ainsi le fils, pleurant le père.
Tombe frappé des mêmes coups ;
Le frère est suivi par le frère
L'épouse devance l'époux.
,