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pîtîa ; d'avoir dit qu'on a vu dans Saint-Pierre un juste à
qui la grâce a manqué ; d'avoir cité avec cl(>ge les Rc"
Jlexions morales de Quesnel ^ et d'eu avoir regardé la cou-
damnation comme l'effet d'une cabale, etc. , etc.
SAINT-PIERRE. Discours sur la Polysynodle (i)
ou pluralité des conseils , par Charles-Irénée
Castel de Saint-Pierre, avec cette épigraphe:
ZJhi milita consilia salus ,
Amsterdam , Duvillard , 1719,2/2-12,
tirée de Salomon.
Cet ouvrage fît exclure l'abbé de Saint-Pierre d'e l'acadé-
mie, parce qu'il y préférait rétablissement des conseils
faits par le régent à la manière de gouverner de Louis
Xl^^, 11 pouvait avoir raison à certains égards ; cepen-
dant , il convint lui-même qu*il est égalt^ment nécessaire
que quelqu'homme éclairé prépare les questions soumises
aux conseils , et que Tautorité décide lorsque les affaires
sont pressées ou qu'elles ont été mûrement discutées.
Quoi qu'il en soit, le cardinal de Polignac fit une brigue
pour son exclusion , et il n'y eut que Fontenelle qui s'y
opposa. Voici comment les Siècles littéraires racontent la
chose:
«f Le cardinal de Polignac, qui, disgracié sous
Louis XIV, n'avait pas à craindre qu'on lui reprochât
trop de reconnaissance pour le monarque , crut faire un
acte de générosité ou de justice en vengeant la mémoire
d'un roi dont il paraissait oublier la rigueur à son égard.
11 apportalelivreàracadémie, y lut, en frémissant, l'endroit
où les mânes du souverain défunt étaient attaqués , communiqua
son indignation à ses confrères , et insista sur la
(i) Polysynodle vient du grec palus ^ plusieurs, et sunodos ^ conseii>
assemblée , c'est-à-dire , multiplicité de conseiis.