dictionnairecrit00peiguoft

m
Patouillet ; enfin , le Recueil historique des Bulles concert,
nant les erreurs des deux derniers siècles ; tous ces livres,
dis-je, seront encore d'an grand secours à ceux qui vou-
dront approfondir la partie de la bibliographie t\ui a rap»
port aux ouvrages proscrits et censurés.
Ce serait peut-être ici le cas de parler de Ta censur©
bu approbation des livres , qui était autrefois confiée à
des gens de letfres distingués par leurs lumières et par
leurs connaissances. Ils étarent commis par le chancelier;
pour l'examen des ouvrages que l'on voulait mettre sou^
çresse. Ils ne donnaient leur approbation qu'à des livre»
tjui oe contenaient rien de contraire à la religion et aus
bonnes moeurs. D'où date l'origine de la censure et du pri-
vilège en librairie ? On croit que la censure est du i5.*
siècle , et que le premier ouvrage qui a été corrigé et
approuvé est un Traité contre la perfidie des hérétiques »
par un frère prêcheur , nommé Pierre Lenoîr, En voicf
le titre : Petrî Nigri Tractatus contra perjidiam Judœorum^
in Eslwgen , per discreiuin et industrium virum, Conradurrt
^Fyjier de Gerhusen , 147^ , în-fol. Cet ouvrage , dans lequel
il a paru , pour la première fois , du caractère hébreu
^ imprimé, est aussi le premier où il est fait mention de
correction et d'approbation. C'est l'évéque de IlatîsbonnQ
qui l'a corrige et approuvé. Quant aux privilèges en librairie^
les premiers furent accordas pour des ouvrages anciens*.
Le premier est , dit-on , de 1607 , pour les Epttres de SainP
Toul , traduites trois cens ans avant par Desmoutins , et
glosées par un augustîn inconnu. En i5o8 ,
on voit un pri-
vilège pour les ouvrages de Saint Bruno ; en 1609 , poué
l'impression de Major in Sententias ; en i5ii , pour la
Chronique de Sigebert ; en i5i8 , pour les oupragês d'Ange
Wi^liiîen y etc. Qa prétend qu'Erasme est le premier c^yà