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ad Magnan 'Brîiannîœ regein Carohim II ^ sùmptibus rcgiis ,
1649, in-fol. Ce livre est écrit d'un style très-ampoulé et
souvent ridicule. Je ne l'ai pas sous les yeux ; mais on pré-
tend qu'il commence ainsi : « Anglais , qui vous renvoyez
les têtes des rois comme des baies de paume ^ qui jouez
à la boule avec les couronnes , et qui vous servez des
sceptres comme de marotes » On avouera qu'un
pareil style est fait pour gâJer la meilleure cause. Saumaise
est beaucoup plus raisonnable dans une lettre qu'il éerit à
l'abbé Bourdelot le i.er mars 1649, au sujet de la mort de
Charles l.er Voici un extrait de cette lettre. « Je serais
bien aise aussi d'apprendre de quelle façon votre cour
( celle de France ) aura reçu et pris la tragédie qui a été
jouée sur le théâtre d'Angleterre. C'est une grande leçon
pour les rois, quoiqu'elle soit donnée pardeméchans maîtres.
Depuis l'origine des siècles, je ne crois pas qu'un acte aussi
horrible et aussi détestable ait jamais été fait. Ceux qui
l'ont commis doivent passer pour des monstres d'hommes y
mais puisque l'Europe commence à les produire , VCE
HEGiBUS , dans les royaumes desquels tels prodiges se ren-
contrent. j> Il pouvait ajouter prophétiquement, et dans les
royaumes voisins de lAngleterre. On sait que Milton était
un ardent ennemi des rois : il composa plusieurs ouvrages
où ses principes républicains sont développés avec beau-
coup d'énergie , et quelquefois avec une espèce de fureur.
L'un des plus remarquables est son Traité sur le droit; des
Rois et des Magistrats. Il y soutient qu'un tyran sur le trône
est comptable à ses sujets ; qu'on peut lui faire son pro-
cès ; qu'on peut le déposer et le mettre à mort. Milton a
composé un Traité de la vraie Religion , de P Hérésie ^ du
Schisme , de la tolérance et des meilleurs moyens qiion
puisse employer pour préuenir la propagation du papisme^
L'auteur montre, dans cet ouvrage, beaucoup d'animosité