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racontée dans VHisioire ecclésiastique ^ Lîrre 171 : n AyanS
entendu un jour un dominicain déclamer vivement conlr»
Luther et le charger de nouveaux crimes et de nouveaux
sentimens hérétiques, dont il n'était pas coupable , il demanda
la permission de répondre à ce prédicateur outré.
Lorsqu'il l'eut obtenue : Vous avez , mon père , dit-il au
moine . artribué à I ather de trrribles choses ; mais en quel
endroit les a-t-il dites ? Pouvez -vous me marquer le livre
t)ù il ait enseigné une telle doctrine ? Le religieux lui ré-
pondit qu'il ne pouvait le lui montrer actuellement, mais
quMl le ferait à Turin , s'il voulait l'y accompagner. Et
moi , dit Curion , je vais sur l'heure vous montrer le con-
traire de ce que vous avancez • puis tirant de sa poche
le Commentaire de Luther sur lEpître aux Galates , il
réfuta le dominicain avec tant de force , que la populace
8e jeta sur ce pauvre moine , et qu'il eut beaucoup de
peines à se tirer de ses mains. L'inquisition et l'évêqu^
de Turin ayant été informés de cette affaire , Curion fut
arrêté. » On le mit au cachot les fers aux pieds et gardé
à vue. Cependant il parvint à s'échapper. Il est mort à
Baie en 1669 , à soixante sept ans, après y avoir professé
l'éloquence pendant vingt-deux ans.
DARIGRAND. L'Antifinancier , ou Relevé de
quelques-unes des malversations dont se rendeJit
journellement coupables les Fermiers-généraux,
et des vexations qu'ils commettent dans les pro-
vinces , etc, précédé d'uoe longue Ëpître aux
Parlemens de France , et d'une estampe ingé-
nieuse , etc. ( Par M. Darigrand, avocat, Paris
LambertJ y 1764, 2 "voL in-\2.
Cet ouvrage, dont la première édition est de Ï76S, ^
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