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PALINGENE. Marci PaHngenii (Pétri Angeli
Manzoli ) Zodiacus vitse , id est de hominis
vitâ , studio ac moribus optimb instituendis
îibri XII, cum variis accessionibus. Roterdami,
Hofhouty IJ2.2 , iri-8.
Ce poëme a été mis au nombre des livres hérétiques
de la première classe par la congrégation de Vindex à
Rome. Et bien plus, il est la cause , dit- on, que le
cadarre de l'auteur a été exhumé et brûlé. Ce traitement
rigoureux provient, sans doute, de quelques traits saty-
riques dont l'ouvrage est semé contre le clergé , l'église
catholique, le pape, les cardinaux et la vie des moines.
On apperçoit aussi qu'on y fait trop valoir les objections
des libertins contre la religion. Cependant l'auteur le
dédia à Hercale d'Est, duc de Ferrare ; et dans sa pré-
face, il soumit ses vers à l'autorité de l'église. Voici une
pensée très-philosophique extraite de ce poème :
Quid populos magnasque urbes dltlone tenere ,
Marmoreos que habitare lares , vultuque superbo
Omnes despicere , atque parem se credere divis ?
Si mors cuncta rapit , si tanquam pulvis et umbra •
Deficimus miseri , si tam citô fastus et omnis
Gloria nostra périt, nullum reditura pçr xvum.
Colletet dit qu'on trouve dans cet ouvrage mille endroits
remplis d'une doctrine assez bonne et assez solide. Jules
Scaliger , tout en blâmant le titre de l'ouvrage, qui n'a
aucun rapport avec ce qu'on entend par le mot Zodiaque^
dit que ce poëme n'est qu'une satyre continuelle , mais
sans aigreur, sans emportement, et qu'il n'y a rien de
contraire à l'honnêteté ni à la bienséance. La diction en
est pure, mais le stylo uo peu bas ainsi que la versification.