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blasphèmes et (iîffamatïons etécrables y contenues contre
la irès-Iieureuse et la noble mémoire du feu roi très-
cbrëtjen Henry le. grand, quatrième du nom ; et autres
propositions tendantes a troubler le repos de toute la
chrétienté, et contre la sûreté de la vie et états des rois
et princes souverains. » Voici le portrait que fait
Chaudon de cet auteur singulier. « Naturellementemporté
et méchant, il devint l'Attila des écrivains : il avait tout
ce qu'il fallait pour bien remplir ce rôle ; de l'imagina-
tion , de la mémoire, une profonde littérature et une
présomption démesurée. Les mots injurieux de toutes les
langues lui étaient connus , et venaient d'abord sur la
sienne. Il joignait à cette singulière érudition, une igno-
rance complette des usages du monde : il n'avait , ni
décence dans la société , ni respect pour les grandeurs.
C'était un frénétique d'une espèce nouvelle, débitant, de
sang-froid , les cfllorauies les plus atroces , un vrai fléau
du genre-humain, Joseph Sealiger fut surtout l'objet de
ses satyres et de sa fureur. » Baillet dit que dans un
ouvrage qu'il fît contre ce Sealiger, Il passa les dômes
d^an correcteur de collège et d^un exécuteur de la haute-
justice. Il faut dire aussi qu'on traita cet auteur comme il
avait traité les autres 5 et si l'on veut avoir une idée des //o/z-
nêteiés littéraires de ce temps , on verra un M. Ogier qui ,
au chap, 10 de sa Censure de la doctrine curieuse de Ga-
rasse , appelle Scioppius , la plume la plus vénale et la
plus infâme sycophante Cjui fut jamais, Gaspard Barihius,
50US le nom de Tarrcns Jlebius , en parle comme du
plus médisant et du plus grand calomniateur de la terre,
Casaubon lui prodigua , avec beaucoup de délicatesse ,
l'épiihèle de la plus cruelle do toutes les bûtes Jarouches ,
û'^ennemi déclaré de Dieu , etc. Les jésuites , dont il
avait c^uitté la compagnie, le dépeignent comme le plus