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MARÉCHAL. Aîmânacb des honnêtes gens (par
Sylvain Maréchal). 17B8, in-B ou 2/2-12.
VgIcî comment M. D. L. L raconte le sort qu'a
eu cet ouvvage , et ce qu'il a valu à son auteur. « Ed 1788,
Maréchal fît imprimer son Almoiiach des honnêtes gens :
y mit Jésus-Christ ; mais il y plaça Ninon. L'avocat général
Séguier , déjà déshonoré parmi les gens de lettres , crut
y voir des rapprochemens peu favorables à la religion. H
£t , le 7 janvier 1788, un réquisitoire au parlement, et
il y eut décret de prise de corps. Les parlementaires étaient
ignorans et superstitieux : ils n*aimaient pas les gens de
lettres. Pour soustraire Maréchal à cette persécution , on
demanda une lettre de cachet ; mais le commis qui l'ex-
pédia , eut la maladresse de mettre Saint-Lazare ; car Je
lie crois pas que les gens en place aient eu envie de flétrir
lin jeune homme pour un motif si ridicule. Ce petit évé-
nement lui fit un très-grand tort. L'opinion publiqut» n'ad-
xhet point de ménagement ; et Diderot avait été refusé h
l'académie française, parce qu'il avait été enfermé quelque
temps à Vincennes. ( Voyez la Notice sur Sylvain Mard-
chai ^ 8 novembre i8o3 , page 3. ) « îl s'en faut beaucoup
que cet Almanach des honnêtes gens soit la plus mauvaise
des nombreuses et abominables productions de Sylvain
Maréchal. On a encore de lui ses Frugnwns d'un Poème
TTioralsur Dieu ^ ou le Noui^eau Lucrèce ^ 1781 5 —« son Livre
échappé au Déluge ^ ^7^4 j ce livre lui fit perdre sa place
à la Bibliothèque Mazarine. •— Son Culte et Lois d*una
Société d'hommes sans JDieu ^ '797? ?«-i2. •— Ses Pensées
libres sur les Prêtres , 1798, in- 12., *— Son Lucrèce J'ran-
cais , 1798, ï^-8 , etc. , etc. etc. Mais ses deux ouvrages les
ridicules dans ce genre , sont : le Dictionnaire des Athées
fait pn société avec M. D. L. L. . . . , et iaiprimé par