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!5a perruque est dorée et sa mine si belle
Qu'il ne s'en vit jamais sur la terre une telle ;
Qui le voit est ravi de son bel entregent i
Que si son poil est dor et sa voix est d'argent,
Sa taille avec cela ne peut être que riche.
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Ce poète finit par un vers qui rachète tout ce qu'il
y a de burlesque et de trivial dans ce portrait
Ou plutôt c'est un Dieu dans le plus grand des hommes.
Ces vers sont tirés du quatrième livre, dans lequel
l'auteur parlant des amans de IVlagdeleine , dit : Que
Jésus-Christ fut VHercule qui purgea l'élable de son ccçnr.
Revenons à Raynaud , dont la singularité a été pousséa
à l'excès dans son Trinîias patriarcharum ^ il y demande
fort sérieusement si un chartreux ou tout autre fidèle,
pendant le carême, peut, en conscience, user de lavemens
composés de jus de viandes , ou de topiques de
la chair même. II se fonde sur la règle de saint Bruiio ,
pour leur interdire absolument ces sortes de remèdes ,
à moins que , manquant de tous les autres alimens , ils
ne se trouvent forcés pour vivre de prendre en lavemens
ces jus nutritifs , ou d'appliquer sur le nombril ces sortes
^'emplâtres. Cependant il leur permet d'user de remèdes
dans lesquels il entrerait, parmi plusieurs drogues, quel-
ques petits morceaux de viande, qui deviendraient pour
lors imperceptibles et si insensibles, qu'ils perdraient leur
nom. Cela ne doit point, dit-il, embarrasser les chartreux
, cjuia de rninimis non curât prœtor. Le père Raynaud
aurait dû profiler de cet avis , et ne pas entrer dans
de pareils détails. Théophile Raynaud , dont tous les
ouvrages ont été recueillis en vingt volumes z>z- folio,
€5t né À Sospella ^u comté de Nice en a 583 5 il est mort