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afFaîre, parce que d'un autre côté on «avait e^ûe Rousseau
avait des ennemis violens , qu'il devait autant à l'envie
qu'inspiraient ses talens qu'à son esprit satyrique. Ge poète
n'eût peut - être pas été condamné s'il se fût borné à
nier qu'il était l'auteur des couplets. Mais non-content:
de vouloir paraître innocent, il voulut que le géomètre
Saurin fût coupable du crime dont on l'accusait. Guillaume
Arnould , jeune savetier d'un esprit faible, fut, dit-on ,
Tinslrument que Rousseau mit en œuvre pour accabler
son ennemi. Ce misérable déposa que Saurin lui avait
remis les couplets, et les avait donnés à un petit décrot-
teur pour los faire passer en d'autres mains. Le procès
porté au Châtelet passa au parlement, et le coup dont
Rousseau voulait accabler le géomètre, retomba sur sa
tête. Saurin fit valoir le contraste de ses mœurs et de
celles de son ennemi. Il l'attaqua comme suborneur de
témoins, en particulier de ce Guillaume Arnould auquel
il avait donné de l'argent. Les preuves de cette subornation
parurent évidentes , et 'Rousseau fut banni à perpétuité
du royaume, » Après avoir erré en Suisse, en Allemagne
et dans le Brabant, il mourut à Bruxelles le 17 mars
1741; il était né à Paris , d'un cordonnier, le 6 avril 1671.'
Joseph Saurin, géomètre de l'académie des sciences^,
naquit à Courteson dans la principauté d'Orange, en 1659 ,
et mourut à Paris le 29 décembre 1737.
ROUSSEAU. (J.-J.) Emile ou de Féducation
par J.-J. Rousseau, citoyen de Genève, A
Amsterdam ^ chez Jean Neaulmo^ libraire^
1762, 4
a>o/. in- 12,
te Le parlement de Paris, par arrêt du 9 Juin 1762, or-
donne que ce livre sera lacéré et brûlé en la cour du