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Agrippa l'avait fait avant lui fi), que le péché d'Adam^
a consisté uniquement dans le commerce qu'il a eu avec
Eve, et que le péché originel n'est autre chose que le désir
naturel aux deux ze\^^ de s*unir. Dans le développement
de son système, il fait passer en revue les termes les plus
obscènes qui avaient été mis en usage par les auteurs les
plus libres , lorsqu'ils ont parlé de la conjonction du mâîe
et de la femelle. Cet ouvrage a été réfuté par Léonard
Ryssenius , dans sa Justa detestaiio liheUi sceleraiissiini
JJadrîani Beverlandi ^ dn Peccaio originali, Gorinchemii ,
1680 , //z-8. Cette Réfatation est plus rare que le livre réfuté.
Le Traité du Péché originel de Beverland a été réimprimé
plusieurs fois ; mais la meilleure édition est celle que nous
annonçons : elle n'est point mutilée , et renferme plusieurs
passages employés par Beverland dans son de Prostihulis
veiariini ^ ouvrage infâme qui ne put jamais voir le jour.
Dcbure dît ( 2 ) qulsaac Vossius a mis une partie de ce dei
Prostibiilis dans son Catulle de 1684 ^^ i^gr. Je parlerai de
cette assertion au mot Catulle. L'édition du Péché originel
de 1679 est mutilée, et la plus grande partie des passages
a été changée. Le 20.^ paragraphe de l'édition de 1678 , qui
commence par ces mots : Qrtisquis irretorio limet oculo
mortalium "viiam moresque , ohserpabit lascivientes puellas ,
etc. en est totalement supprimé , de manière que cette
seconde édition ne doit être regardée que comme wn livre
imparfait et de peu de valeur. Ou a encore de Beverland
De stolaLœ virginitatis jure luciibratio academica, Lugd,
(1) Agrippa, dans sa Diclamatio de originali Peccato^ dit, en termes
nssez libres : serpenrum ctijus frnudc primi parentes beatitudincm amiserunc ,
non alium arbitramur , quant sensibilertf carnalemque affectum , imo quem
rectk dixcrimus y ipsiim carnalis concupiscentiac génitale viri membrum, mcm-
hrum reptile , memhrum serpens , mcmbrunî lubricum , ctc,
(i) Voyez la Bibliographie instructive » n. S56 et. 2,649.