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décrété d'assigné pour être ouï au diâtelet. Mills appela au
parlement de ce décret , parce qu'il le trouva insuffisant.
Pendant ce temps, Lebreton se prévalut du défaut de for*
malités pour faire révoquer le premier privilège , et il ea
obtint un autre en son nom. Ce qui fut exécuté le 2S.
janvier 174^, pour V Encyclopédie de Diderot et d'Alem-
bert. Alors Mills fut dépoîiillé d'un ouvrage dont l'idée ,
le plan , la marche et la première eîîécution lui apparte-
naient, sans avoir fait d'autre faute que d'avoir contrevenu ,
«ans le savoir , à des règlemens qu'il ne connaissait pas ,
et pour avoir été induit en erreur par Lebreton , son imprimeur
, qui devait le diriger. Alors il fut obligé de repasser
en Angleterre ; et Seîlius , son coopérateur , mourut à
Charenton en 1767
: il était devenu fou. Les nouveaux
libraires-entrepreneurs pour VEjicyclopédie de Diderot et
d'Alembert , furent Brîasson , Lebreton , David et Durand.
C'est contre Briasson et Lebreton que Luneau de Boisjer-
inain eut ce procès si connu et si long au sujet de l'Ency-
clopédie ; les Mémoires qu'il fournît furent accueillis , parce
qu'ils renferment des recherches savantes et des détails
curieux sur l'histoire de ce volumineux ouvrage , sur la
xnanuteniion de l'imprimerie, sur le mécanisme de cet art,
et sur l'industrie des imprimeurs. L'auteur prétend que ,
sur les 787 livres , montant de la souscription pour les vingt-
six premiers volumes de TEncyclopédie , chaque souscrip-
teur a payé 164 livres de trop , parce que les libraires n'ont
pas rempli en entier les engagemens portés dans \Qvir pros^
pectus. Ces 164 livres , multipliées par le nombre des sous-
criptions-, donnent simplement une somme de 1,948,052 liv.
que les libraires auraient eu à restituer aux. souscripteurs.
Selon M. Luneau , les vingt-six volumes , tirés à 4260
exemplaires, ont dû coûter d'impression lyioS^gSS livres
3 sous 6 denier» , et rapporter aux libraire» , de la part des