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«iel ; mais l'ame suivra partout le corps céleste Se Jésu*»
Christ. Jésus-Christ, avant de prendre sur la terre un corps
céleste , avait un corps terresirc; chacune des trois per-
sonnes divines en a un pareil aur Jequel subsiste sa per-
sonne , etc, ^ etc, » C*est Desmarels de Sainl-Sorlin qui ,
par un fanatisme aussi lâche que perfide , a été cause da
supplice de Simon Morin. Pour lui arracher ses secrets et
pour pouvoir le dénoncer comme hérétique , il feignit d'être
un de ses zélés partisans , ei lui décrivit qu'il le reconnais-
sait pour le Fils de VHomme et pour le Fils de Dieu en
lui comme un tout- Cette lettre , du i.er février i66a , fut
si agréable à Moriu , que celui-ci , pour témoigner sa re-
connaissance à Desmarets , lui fit le lendemain une répons»
par laquelle il lui donna , comme par grâce particulière,
la qualité de son précurseur , le nommant un véritabiô Jean-m
Baptiste ressuscité. Alors s'établit entre ces deux hommes le
commerce le plus irrtime , qui dura jusqu'au moment oii le
fourbe Desmarets alla dénoncer Morin comme un hérétique
très-dangereux. Lorsqu'on vint prendre Morin , il mettait au
net un discours qui commençait par ces mots : Le Fils de
l'Homme au roi de Franc3 Sur la déposition de Des-
inarets , le Fils de l'Homms fut condamné à être brûlé vif
avec son livre et tous ses autres écrits. Lorsqu'on fit Ùqs
reproches à Desmarets sur sa perfidie, il s'en défendit par
le motif de la gloire de Dieu. Je crois que, par un motif
de justice , on aurait mieux fait de punir très-sévèrement
le frénétique Desmarets, et de mettre Morin aux Petites-
IMaisons ; car il était plus fou que criminel. Après la condamnation
de Morin au feu , le premier président de Lamoignon
lui demanda s'il était écrit quelque part que le nou-
veau Messie dût subir le supplice du feu. L'infortuné répon-
dit par ce verset du Psaume XVI : Igné me exoTtiinasti eu
non est in^enca in me ini(]uitah Cette réponse n'aûQOÇct