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liberté de leur personne; que l'usage du pouvoir souveraia
est borné par des lois fixes , et qu'il y a un corps dépositaire
des lois cliargé de veiller à leur conservation. On
démontre dans le troisième chapitre, que la France est une
monarchie et non un état despotique ; que les citoyens
ont la propriété de leurs hicns, la liberté de leur personne.
Dans le quatrième , on voit que la France est une monar-
chie tempérée par des lois fixes. Le cinquième présente les
cours souveraines comme des corps dépositaires des lois
où toutes les nouvelles doivent être librement vérifiées. Le
sixième répond à quelques objections , et ces réponses
donnent un nouveau degré de certitude aux vérités énon-
cées dans l'ouvrage. Le morceau de ce livre qui a le plus
offensé le gouvernement , est celui relatif aux lettres de
cachet. L'auteur prouve qu'elles sorit contraires à la liberté
des actions et des personnes , secoad attribut de la liberté
française. Que les lois des empereurs romains , les décisions
des ordonnances en proscrivent l'usage. Il en développe
les inconvéniens et l'injustice : il fait voir qu'elles sont con-
traires au but de toute société. 11 examine et réfute les
raisons sur lesquelles on prétend les justifier. Il décide enfin
qu'on n'est pas obligé d'y obéir. On voit que cet ouvrage '
est une espèce d'Encyclopédie folitique qui traite à fond
des droits du souverain et des peuples. On y trouve beaucoup
d'érudition. On avait attribué cette production à M,
Michaut de Montblin , conseiller au parlement, exilé aux
confins du Poitou et de la Bretagne, lors de l'affaire des
parlemens ; mais il est de M. Claude Mey , ecclésiastique
respectable, né à Lyon en 1712, mort à Sens en 1796.
M. Maultrot , avocat au parlement de Paris, a donné la
seconde édition , avec des augmentations considérables ,
entre autres , les Réjîexioas sur le droit de vie et de mort^
lie M. Blonde ^ avocat.