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Noailles , devenu archevêque de Paris, publia ntie InsifuS»
iion pastorale sur la prédestination , qui occasionna une
mauvaise brocliure du jésuite Doucin, Cette brochure
éphémère dont nous parlons à la page 114 du premier
volume , roulait presqu'entièrement sur les Réflexions
morales. Elle donna lieu à examiner ce livre, Noailles y
fit faire quelques corrections , et l'ouvrage ainsi corrigé ,
parut à Paris en 1699. On prétend que Bossuet, indigné
des tracasseries que les Réjlexions morales occasionnaient ^
en fît une justification qui servît à cette édition de 1699;
cette justification n'a été publiée qu'en 1710, Les ennemis
de Quesnel , après lui avoir suscité toutes sortes de per-
sécutions , l'avoir fait arrêter à Bruxelles et enfermer à
Malines , d'où il s'enfuit en septembre lyoS , s'atta-
chèrent à faire condamner le lisrre des Réflexions morales»
On accusa l'auteur d'avoir affecté de peindre les partisans
de Jansénius , comme des martyrs de la vérité persécutée
par toutes les puissances ecclésiastiques et temporelles ;
d'avoir représenté l'église dans un état de vieillesse, de
caducité et de ruine 5 d'attribuer la jarisdiction ecclésias-
tique et le pouvoir des clefs aux laïques et au peuple;
d'avoir du zèle pour faire lire indifféremment à toutes
sortes de personnes, les Saintes-Ecritures en langue vul-
gaire, etc. Toutes CCS accusations, vraies ou fausses, déter-
minèrent la condamnation des Réflexions morales, L'évêqne
d'Apt les proscrivit en 1708. Un décret de Clément XI
les foudroya le i3 juillet 1708 ( 1 ), L'Evêque de Gap
(i) Clément XI n'a pas toujours été indisposé contre cet ouvrage.
On raconte que l'abbé Renaudot étant à Rome la première année du
pontificat de ce pape, en 1701, alla voir sa sainteté qui accueil-
lait très -bien les savans ; il la trouva occupée à lire le livre de
Quesnel. *« Voilà , dit Iç pap^ç , un Uvrç ç.xççUç.nt i nous n'avoas