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ne la trouva nî dans le temple magniiîque qu'il atait fait
feûtir , ni dans les bras de ses maîtresses. »
« La boue qui forma l'univers et le premier homme, n'eut
d'autre perfection que celle d'altérer sa forme. Le désordre
qui devait naître de cette altération , était le seul bien qui
pouvait former Tordre général. L'optimisme du monde était
dans la décadence des choses essentiellement changeantes.
La boue ne pouvait produire d'autre effet. Les vertus qu'on
pouvait imprimer sur cette boue, ne pouvaient être que des
caractères imprimés sur le sable ; l'argile grossière quo
la nature avait animée était changeante : pouvait-elle être
capable d'un état permanent comme la vertu ? »
cf Les vices, leur variété , leur changement convenaient
à l'optimisme du monde ; c'était de cette multitude de
défauts que devait naître le bien général (i). L'ordre im-
primé sur tonte la nature , n'est que l'heureux effet des chan-
gemens qui lui arrivent : les vices sont pour l'homme, ce
c^ue les défectuosités que nous appercevons dans la nature
sont pour l'univers. La nature ne pouvait agir qu'avec la
chimère du bien et l'essence du mal : elle n'avait point
d'autre fonds sur lequel elle pouvait travailler pour le faiie :
elle a réussi par les vices ; l'ouvrage était manqué par les
vertus. » Revenons à Mandeville. Il a composé encore des-
Pensées libres sur la Religion , qui firent autant de bruit
que la Fable des Abeilles , qui fait l'objet de cet article.
Bernard do Mandeville , médecin hollandais , né à Dort ,
est mort à Londres en 1733, âgé de soixante-trois ans.
MANTUANUS. Bapiistse Mantuanî (Spagnolf),
(0 Voyez la FahU du Ahciltcu