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autres par sa bulle du i.er octobre 1067. Celte bulle fît
beaucoup de bruit dans l'université de Louvain. Grt^goire
XI H la confirma en 1579. Voici les principales erreurs
reprochées à Baïus : « L'élat de l'homme innocent est son
élat naturel ; il lui est dû, et Dieu n'a pu le créer dans
un autre état ; ses mérites en cet état ne peuvent étr©
appelés dons de la grâce : il peut alors mériter la vie éter-
nelle par les forces de la nature ; depuis la chute d'Adam ,
les œuvres des hommes faites sans la grâce sont des péchés ^
en conséquence , toutes les actions des infidèles sont des
péchés , et les vertus des philosophes , des vices. Tout co
que fait le pécheur est péché. Tout crime est de telle nature
qu'il peut souiller son auteur et toute sa postérité , comme
le péché originel , etc. w Cette doctrine , qui parait un peu
plus que sévère , et qui n'est nullement consolante , a eu
cependant beaucoup de sectateurs et beaucoup d'antago-
nistes. Les disciples de Baïus et ceux du jésuite Lessius
se firent une guerre très-vive 5 enfin , Sixte- Quint , pour
y mettre fin , imposa silence aux deux partis , en i588 ,
sous peine d'excommunication, et leur défendit de se cen-
surer réciproquement jusqu'à ce que le saint Siège eût
prononcé.
Michel Baïus ou de Bay , né à Melin en i5i3 , fut pro-
fesseur à Louvain, chancelier de l'université, et inquisiteur
général. Il mourut le 16 septembre iSSg,
BAUME. La Christiade, Poème en prose, par
Jacques- François de la Baume, chanoine à
Avignon. Paris, lyô'Sf 6 ^vol. z/?-i2»
Cet ouvrage a été flétri par arrêt du parlement de Paris ^
et l'auteur condamné à une amende. Rien de plus bizarre
c^ue celte production , assez bien imprimée. Le style ea.
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