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fft truandes, Voicî quelqnes-unes des pensées hardies qu»
l'on reproche à Charron. Selon lui, les religions viennent
des hommes et non de Dieu L'immortalité de Tarn»
est la plus universellement crue , et la plus faiblement
prouvée Il fait dire à un athée que la religion est un©
sage invention des hommes pour contenir la populace dans
son devoir Page loj de l'édition en question , on lit r
« Toutes les religions ont cela qu'elles sont étranges et
horribles au sens commun ^ etc. » Ces passages, eti
plusieurs autres, ont été , comme nous l'avons dit, corrigés
dans les éditions suivantes , qui sont en grand nombre:
lions citerons celles de Paris ^ 1604 ^ —de Paris, 1607;
^ de Leyde j Elzerirs , sans date ; — de Leyde , Elzepîrs
1646; •— de Leydôy F.lzevirs , i556 ; *- à^ Amsterdam ^ Louis
et Daniel Elzepîrs f 1662 ; de Paris , Bastien , ly ., ; •— enfin ,
l'édition des Œupres diverses ; savoir , Ja Sagesse , les Dis*»
cours Chrétiens , les Trois Vérités , etc. Paris , Jacques
Vilîery , i635 , 2 pol. in-4. Pierre Charron , né à Paris en
1641 , y est mort en i6o3. C'était un digne prêtre, qui joi-
gnait , aux lumiërcs de la philosophie , les vérités et la
morale do la religion.
CHEVRIER. Les Ridicules du siècle, par Fran-
çois-Antoine Glieviier, z/2-12.
Cet ouvrage a été proscrit dans sa nouveauté , parce qu'il
est écrit avec beaucoup de fiel , et qu'il attaque plusieurs
personnes dont les caractères sont outrés sous la p'ume de
ce virulent écrivain. Presque tous les livres de Chevricr
sont marqués au coin de l'impudence, du cynisme et de
la scélératesse : ils sont infectés de l'esprit de satyre et du
poison de la haine. Son AlmanacJi des Gens d'esprit par
un Homme qui n est pas sot ^ est révoltant par l'indécence.
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