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de soîxante-cTeuT imprimeurs nommés dans une liste par^
tîculière. Excomrounîcatlon réservée au pape , privation
do bénéfice , infamie perpétuelle , etc» , c'étaient les
peines prononcées contre les lecteurs. On vit de$ ouvrages
de littérature, sans rapport à la religion, défendus ert
haine de l'auteur qu'on Jugeait ou hérétique ou suspect.
V^% livres que tel auteur pourrait composer , furent
même condamnés ainsi avant que de naître. La France
n'a point reconnu ce tribunal qui flétrit les Erasme , \^i%
Galilée , et tant d'écrivains respectables dont les lumières
ont éclairé toute l'Europe, (r) Mais si les principes de»
Ligueurs avaient prévalu , la France aurait le même joug
que l'Espagne, le Portugal et l'Italie. »
(i) « Aucun auteur n'a essuyé de plus terribles condamnations à Rome»
^ue le célèbre jurisconsulte Charles Dumoulin. Comme il était lu et
admiré en dépit de Vindex ^ Clément VIII défendit de noureau , en
idoz, tous ses ouvrages, même ceux qui avaient été corrigés» parce
que , dit ce pape , ils ne peuvent être corrigés que par le feu. Encore-
aujourd'hui , quand la congrégation de Vindex permet la lecture des
mauvais livr«s , elle excepte toujours les livres de Dumoulin. Uw
poison si détestahle se débite en France avec privilège du roi» et ne
fait de mal qu'aux prétentions de la cour romaine. Oa a rectifié >
par des notes , ce qu'il y a de îepréhensible dans le texte. Cela vaut
mieux, sans doute, que de défendre la lecture d'excellens ouvrages
où il s'est glissé quelques erreurs, mais qui renferment un trésor de
vérités. »»
Fin pu second et dernier Volumb.