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Par arrêt du parlement de Paris , du 4 septembre 1624 ,
en faveur de l'université de Paris, la cour, après avoir
admonesté un nommé de Claves , a ordonné que ses Thèse»
seraient déchirées , et que les nommés de Claves , Villon
et Bidaut sortiraient de Paris , avec défenses d'enseigner
la philosophie dans les universités du ressort de ce par-
lement ; fait défenses à toute personne de mettre en dis-
pute les propositions portées en icelles thèses , et fait encore
défenses , sous peine de la vie , de tenir ni enseigner aucune
maxime contre les auteurs anciens et approuvés, ni faire
aucunes disputes que celles qui seront approuvées par les
docteurs de la faculté de théologie.
Par arrêt du 22 juin i663 , une Thèse de théologie , qui
devait être soutenue en Sorbonne , a été supprimée , comme
contraire aux privilèges de l'église gallicane, en ce qu'elle
élevait la puissance du pape au-dessus des conciles généraux.
En lySi , l'abbé de Prades soutint en Sorbonne une
fameuse Thèse ,
qui^ quoiqu'approuvée parle syndic, n'ea
est pas moins un monument public d'irréligion. Cette Thèse
fut condamnée par arrêt du parlement, censurée par la
Sorbonne le 27 janvier 1702 , et supprimée par mandement
de l'archevêque de Paris et par Benoit XIV. Dans cette
Thèse, l'auteur avance les propositions ]es plus hardies et
les plus fausses sur l'essence de famé , sur les notions du
bien et du mal moral , sur l'origine de la société , sur la
loi naturelle et la religion révélée , sur la certitude des faits
historiques , sur la chronologie et l'économie des lois de
Moyse , sur la force des miracles pour prouver la révéla-
tion divine , sur le respect dû aux saints Pères : il cpmpare
les guérisons d'Esculape à celles qu'a faites Jesus-Christ (i).
(i) Cela me rappelle un Traité de Guillaunae Ader , médecin de Tou-
louse , imprimé en 1621 , sous ce titre i de jEgrotis et morbis EvangS"