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%p,précîatenr clu mérite el de la probîié. L'hoîDme vrai-
nuMit vertueux sent combien de pareilles opinions sont
dénuées de fondement et avilissante pour l'espèce humaine*
Les exemplaires du livre de rEsprit ^ de l'y^S , en grand
papier et sans cartons, sont très-rares. Il existe un autre
ouvrage d'Helvétius, qui n'a été publié qu'après sa mort,
et qui n'est pas moins fortement écrit que le précédent,
c'est son Traité de ï Homme , de ses Jactiltés et de son édu*'
cation , 1772 , o, vol. in-S. L'botnme y
est représenté tel qnè
la nature et la société l'ont fait dans tous les temps et dans
tous les lieux. L'auteur soutient d'un bout du livre à l'aufrc
cet étrange paradoxe, « que les hommes naissent avec leS
mêmes talons , et qu'ils doivent tout leur esprit à l'édu-
cation. » On trouve quelque chose d'assez fort dans la pié-
face de cet ouvrage , et je pen^e qu'Helvétius n'aurait pas
osé publier de pareilles tirades de son vivant ; les perse*
cutions qu'il avait essuyées relativement au Traité de
VEsprit , l'avaient rendu circonspect. Voici comme il s'ex-
prime dans la préface en question. « Ma patrie a reçu
enfin le joug du despotisme ; elle ne produira donc plus
d'écrivains célèbres. Le propre du despotisme est d'étoulTet
la pensée dans les esprits et Ja vertu dans les âmes. Ce n'est
donc plus sous le nom de Français que le peuple pourra
de nouveau se rendre célèbre; cette nation avilie est atjjour-
d'hui le mépris de l'Europe, Nulle crise salutaire ne lui
rendra la liberté ; c'est par la consomption qu'elle périra ;
la conquête est le seul remède à ses malheurs. » Lorsque HeU
k
vétius a tjacé ces lignes , il était loin de prévoir que la nation
française , après avoir éprouvé une révolution qui l'a boule-
versée de fend en Comble, en sortirait triomphante, plu5i
majestueuse et plus puissante qu'elle n'a jamais été. Claude-
Adrien Hclvétius, philosophe aussi aimable que bienfaisant,
iesi ne à Paris en 1716 : il est mort Je 26 décembre 1771.
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