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it et confre son ogiisp. Tl dit qu'AbeilarcI est un dragon
'* « infernal qui persécute l'église d'une manière d'autant
« plus dangereuse , qu'elle est plus cachée et plus secrète j
« il en veut à l'innocence des anies. . . . Arius , Pelage
« et Nestorius ne sont pas aussi dangereux , puisqu'il réunit
« tous ces monstres dans sa personne, comme sa conduite
« et ses livres le font connaître r il est le persécuteur
« de la foi et le précurseur de l'Antéchrist. » Telles sont
les expressions de Pabbé de Clairvaux. Il paraît qu'il y
a plus de zèle que de charité, et peut-être plus d'animosité
que de vérité dans ce portrait peu flatté d'Abeilard. C'est
ainsi qu'en jugeront ceux qui ont lu ses ouvrages et sa vie;
l'histoire de ses malheurs en amour et de ses succès à l'école
est trop connue, pour que j'en trace ici les détails. Il suffit
de dire que , né près de Nantes en 1079, il est mort à Saint-
Marcel près de Châlons-sur-Saône en 1142 ; Héloïse n'est
morte qu'en 1 1 65. Voici quelles sont les erreurs que l'oa
reproche à Abcilard. « i.^ 11 y a des degrés dans la TVinité ;
le Père est une pleine puissance, le Fils est quelque puis-
sance- 2 " Le Saint-Esprit procède bien du Père et du Fils ,
mais il n'est pas de la substance du Père ni de celle du
Fils. 3.' Le Diable n'a jamais aucun pouvoir sur l'homme,
et le Fils de Dieu ne s'est pas incarné pour nous déli-
vrer, mais seulement pour nous instruire par ses discours
à l'ouverture de' ce concile, qu'on recevait les dignités ecclésiastiques
par la permission du pontife romain, comme par droit de fief, et qu'on
ne pouvait les posséder légitimement sans sa permission. Arnaud de
Bresse , après plusieurs événemens importans sous les papes Innocent
II, Eugène III et Adrien IV, fut arrêté , conduit à Rome, attaché à un
poteau et brûlé vif en 1155 , ses cendres jetées dans le Tibre, crainte
que ses sectateurs n'en fissent des reliques. Saint Bernard le peignait
comme un homme à tête de colombe et à queue de scorpion.