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Saint-Esprit, PENSÉES DE MOPIN, dédiées au Roi. Naïpe
et simple déposition que Marin fait de ses pensées aux pieds
de Dieu , les soumettant au jugement de son église irès^
sainte , à laquelle il proteste tout respect et obéissance ;
apouant que , s'il y a du mal , il est de lui ; mais s'il y a
du bien y il est de Dieu ^ et lui en donne toute gloire. Oa
trouve en leto du livre un Apant-propos , puis trois orai-
sons , à Dieu y à Jésus- Christ et à la Vierge. Quatre Epî-
très, la première au roi ^ la seconde à la reine et à nossei^
gneurs de son conseil ; la troisième aux lecteurs ^ et la qua-
trième aux faux frères J^ourrés dans l'église romaine; en-
suite vient le corps de l'ouvrage. Les erreurs, ou plutôt le»
folies de Morin qui s'était jeté dans les rêveries des illumî-
nés , alors ft)rt communes à Paris, portent sur ces difFé-
rentes assertions , la plupart inintelligibles et incobérentes,
«f Le corps de l'église romaine est VAntéchrist ^ parce qu'elle
est corrompue 5 mais elle est fidelle en l'esprit de chacun
qui est fidèle, et qui est au dessus de la loi ,de la foi et dé
la grâce, et par conséquent au-dessus de l'usage des prières,
des sacremens, de la messe et de toutes les choses exté-
rieures , parce qu'il est alors impeccable, et n'a plus besoin
de grâce , et par conséquent n'a plus besoin de rien deman-
der à Dieu, parce qu'il est à Dieu même et qu'il est Dieu.
Dieu et le Diable ont fait alliance ensemble pour sauver
tout le monde , tant justes que pécheurs. Ceux-ci sont sau**
vés par le moyen du péché , qui , en les humiliant, les porte
à la pénitence. Le temps de la grâce de Jésus-Christ est
passé, et il ne faut plus s'adresser à lui, mais seulement
adhérer au Père en esprit. Le temps de la gloire est main-
tenant par le jugemeiu du Fils de l'Homme en son second
avènement, qui rend à la nature ce qui lui appartient après
la consommation de la grâce. Les corps ne doivent pas res-
susciter, parce que la chair et le sang n'hériteront point du