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dictionnairecrit00peiguoft

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i5<br />

t€ur , professeur d'Hîstoîre au collège de Toulouse , avait<br />

composé pour ses élèves ; et il le condamna comme rempli<br />

de maximes philosophiques et erronées, ce qui fît perdre<br />

à l'abbé Audra sa pîace et même la vie , a cause du vif<br />

chagrin qu'il en ressentit ; il eut un transport au cerveau<br />

qui l'emporta en vingt - quatre heures, le 17 septembre<br />

J770. Sa mort causa un vif chagrin à Voltaire, qui en<br />

versa des larmes. Il avait écrit peu avant à l'abbé Audra :<br />

« Dalembert est bien content de votre Abrégé sur l'His-<br />

toire générale ; quelques fanatiques n'en sont pas si cou-<br />

tens ; mais c'est qu'ils n'ont ni esprit ni mœurs A l'égard<br />

de votre sage hardiesse , vous n'avez donc rien à crain-<br />

dre ; il n'y a pas un mot dans votre écrit sur lequel on<br />

puisse vous inquiéter. On sera fâché , mais comme les plai-<br />

deurs qui ont perdu leurs procès. Vous avez d'ailleurs nn<br />

archevêque qui pense comme vous , qui est prudent comme<br />

vous , et qui sera bientôt de Tacadérnie ». Cet archevêque<br />

n'a pas tout-à-fait répondu aux intentions de Voltaire ; et<br />

le fragment que nous venons d'en citer, prouve que 1 His-<br />

toire générale d'Audra ,<br />

était écrite avec une certaine liberté<br />

que l'autorité a regardée comme réprehensible. L'abbé Au-<br />

dra avait fait des démarches très^actives pour faire recon-<br />

Kaître l'innocence de Sirven 5 c'est ce qui lui avait attiré<br />

l'amitié de Voltaire : aussi Voltaire lui écrivait-il : « Vous<br />

avez dû recevoir lej'actum des dix-sept avocats du parle-<br />

ment de Paris , en faveur de Sirven ( i ) : il est très-<br />

bien fait ; mais Sirven vous devra plus qu'aux dix * sept<br />

(1) En 1761 , Paul Sirven, commissaire à terrier, du pays de Castres^<br />

et de la religion protestante, eut le malheur de perdre une de ses filles<br />

qui se noya dans un puits auprès de Mazarmet. On accusa ce père infor-<br />

tuné de ravoir lui-même fait périr , parce qu'elle voulait se faire catho-<br />

lique. Il fut ea conséquence condamné à mort, ainsi que son épouse i,

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