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de ma promière éducation ; cette foule de préjugés , sucés ,
pour ainsi dire , avec le lait , a heureusement disparu à
la clarté de la philosophie. Cette substance molle et tendre ,
sur laquelle le cachet de l'erreur s'était si bien imprimé ,
J)r«rfaitement plane aujourd'hui , n'a conservé aucuns ves-
tiges ni de mes collèges ni de mes pédans. J'ai eu le cou-
i-age d'oublier ce que j'ai eu la faiblesse d'apprendre ; tout
iest rayé ; quel bonheur.' tout est effacé; tout est extirpé
'ja5;qa''à la racine ; et c'est le grand ouvrage dé la réflexion
i£t de la philosophie j elles seules pouvaient arracher
Tivraro et senner le bon grain dans les sillons ^ue la mau-
vaise herbe occupait.
y> Laissôns-lâ cette ép'ée fatale qui pend sur nos têtes :
si nous ne pouvons l'envisager sans trouble, oublions que
c'est par un fil qu'elle èot suspendue : vivons tranquilles
^our moLirir de même. .....
M La transition de la vie à îa mort n'est pas plus vio-
lente que ^on passage. L'int( l'valle qui les sépare n'est qu'un
point , sort par rapport à la nature de la vie qui ne tient
qu'à un iil , que tant de causes peuvent rompre , soit dans
l'immense durée des êtres. Hélas ! puisque c'est clans ce
point rfue l'homme s'inquiète, s'agite et se tourmente sans
Cesfee i on peut bien dite que là raison n'en a'fait qu'un fou*
» Quelle vie fugitive ! Les formes des corpà brillent comme
les vaudevilles se chantent. L'homme et la rose'paraissent
le matin , et ne sont plus le soir. Tout se succède", tôu6
dis])cirait , et rien ne périt.
n Trembler aux approches de la mort , c'est res'sembler
aux enfans qui ont peur des spectres et dés esprits, Lo
pâle fantôme peut frapper à ma porte quaadiL.vondra.J©
n'en serai poii^t épouvante. Le philosophe seul est brave,
pu la plupart des braves ne le sont point.
» Lorsqu'une feuille d'aibie tombe , quel mal se faiif»