dictionnairecrit00peiguoft

i6j
les œuvres de cet auteur sous ce titre : Les Œupres du
sieur Théophile^ divisées en trois parties, La première
conte riant Vimmortalité de l'ame et -plusieurs autres pièces,
La seconde les tragé.lies, La troisième le recueil de toutes
les pièces qiCil afaites pendant sa prison , jusqu'à sa mort^
Inmïi, II y en a d'autres imprimées à Lyon eu lôSo , en 1641
et en i65r , toutes /«-8. Vogt appelle ce livre ( le Parnasse
çatyrique) spurcissijnus , et ohscœnus non nullis etiain atheis^
iicus ^ et en parlant de l'auteur : hic Theophilus qui va-*
Tiini erat discipulus et scripta sua omnia impieiate et ve^
nere detnrpavit. Ces complimens sont tirés , je crois
du père Garasse. Théophile, né à Clérac en iSgo, est
mort à Paris en 1626 , dans l'hôtel du duc de Montmorency,
qui lui avait donné un asyle. J'ai sous les yeux une édi-
tion des Œuifres de Théophile donnée par de Scudery à
Lyon en 1668. La manière dont cet éditeur termine sa
préface est assez plaisante, et plutôt digne d'un spadassin
idolâtre de son ami, que d'un homme de lettres. « •'
De sorte , dit - il , que je ne fais pas difficulté de pu-
blier hautement que tous les morts ni tous les vivans
n ont rien qui puisse approcher des forces de ce vigou-
reux génie. Et si parmi les derniers il se rencontre quel-
qu'extravagant qui juge que j'offense sa gloire imaginaire,
pour lui montrer que je le crains autant comme je l'es-
time, je veux qu'il sache que je m'appelle de Scuderï. »
Cette chute me paraît fort singulière. Théophile était
surnommé Viaud. Garasse s'est déchaîné contre lui dans
sa Doctrine curieuse. On attribue à Théophile cet im-
promptu à un homme qui lui disait que tous les poë'Lcs
étaient fous.
Oui, je l'avoue avec vous.
Que tous les poètes sont fous ;
Mais sachant ce que vous êtes
Tous les fous ne sont pas poètes.
,
,