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ciable , qui renfermait sans doute tant d'ouvrages précieux
dont les anciens ont parlé , et dont nous regrettons la
perte.
Dans le sixième siècle , Gregoîre-le-Grand fit brûler le»
livres des auteurs payens , si l'on en croit Jean de Sarisbery,
écrivain du 12.^ siècle , et plusieurs autres savans qui l'ont
dit sans doute d'après cet évêque ; ce qui a donné lieu à
Cette accusation , est peut-être le conseil que S. Grégoire
donne à Didier , arcbevêque de Vienne , de ne pas s'amuser
à enseigner !a grammaire, parce qu'un évêque a des occu-
pations plus importantes. Landi , traducteur de Tiraboschi,
et plusieurs autres modernes , ont cherché à justifier Gre-
goire-le-Grand de cette imputation.
Les livres runiques ont été livrés aux flammes par ordr«.
d'OIaiis , roi de Suède, au commencement du 11/ siècle.
C'est Eric Schroderus qui a trouvé cette anecdote dans un
manuscrit ancien qu'il a vu en lôSy. Il y est dit qu'OIaiis,
attribuant aux runes la difficulté qu'éprouvait la religion
chrétienne à s'introduire dans ses états , assembla , en
1001 , tous les grands du royaume. Il fut décidé dans
cette assemblée qu'on substituerait les lettres romaines aux
runes, et qu'on brûlerait tous les livres relatifs à l'ido»
latrie. Malheureusement la majeure partie de ceux qui con-
tenaient l'histoire et les antiquités de la nation furent la
proie des flammes. On présume que les ouvrages de Jorun-
derus-Gissurus , de Scliulemonlanus et d'Alterus Magnus y
périrent.
Vers i5o8 , le cardinal Ximenès , voulant ramener les ma-
Iiométans à la religion chrétienne, en assembla plus de trois
mille dans une place spacieuse, et leur fit donner le bap-
tême ; ensuite il fit apporter dans la même place tous les
livres mahométans qu'il put ramasser , de quelqu'auteur
qu'ils fussent et quelque matière qu'ils traitassent 5 il en