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l'obscénîté et rimpîété qui y dominent. Son Colporteur e^l
rempli d'atrocités dégoûtantes, et pourtant de saillies^ assez
jieureuses ; c'est une satyre affreuse des mœurs du siècle.
François-Antoine Chevrier, né à Nancy, mourut en Hol-
lande en 1762. On peut placer à côté de lui , comme son
cligne émule , Thevenot de Morande , qui a composé le
Gazctîer cuirassé , ou Anecdotes scandaleuses de la Cour
de Francè^) imprimé à cent lieues de la Bastille , à l'enseigne
de la Libjerté , suivi des Mélanges confus sur des matières
Jort claires^ et du Philosophe cynique. (Londres), 1771 ,
in~i7.. Ces trois libelles respirent la méchanceté la plus effré-
née. Les personnes de renom y sont déchirées avec le plus
cruel acharnement. Le premier de ces libelles est dédié à
l'auteur lui-même, le second à un ami, et le troisième aux
chœurs de l'opéra. Thevenot de Morande a été massacré à
Paris en septembre 1792.
CHORIER. Aloysiœ sigese toletanse Salyra sota-
dica de arcanis amoris et veneris ( auctore
Nicolao Chorier), ïn-ii.
Production abominable et la plus licentieuse que l'on
connaisse. Elle a été faussement attribuée à l'illustre Louise
Sigée de Tolède, morte en i56o; elle est de Nicolas Cho-
rier , avocat de Grenoble. Cet ouvrage infâme fut reçu
comme il le méritait; c'est-à-dire , qu'il fut proscrit, et
l'imprimeur obligé d'abandonner son commerce, et d'évi«-
ter par la fuite un châtiment exemplaire. Les six premiers
dialogues furent imprimés à Grenoble, et le septième à
Genève. Quelques auteurs prétendent que la latinité de cet
ouvrage est aussi belle et aussi pure que le sujet en est
affreux et impur ; d'autres , au contraire , pensent qu'elle
«$t plus que médiocre. Des personacs très-instruites , qui