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par le Père Coton. Taris , le 12 décembre
1610, inS»
La Lettre déclaratoîre du père Coton ou Cotton, dont il
est question dans ce titre, avait paru la même année 1610;
elle est adressée à la reîne-régente, mère de Louis XIII , et
porte que les ennemis de la compagnie de Jésus, voulant
profiter de Tabseoce des principaux de cet ordre , occupés
à la translation du cœur de Henri IV à la Flèche, ont répandu
des calomnies atroces contre la compagnie , à Toc»
casion d'un mauvais livre composé par Mariana , jésuite,
( Voyez son article.) On y
dit encore que les jésuites de
France ne doivent point être responsables des opinions par-
ticulières d'un étranger qu'ils ont condamné dans une assem-
blée provinciale , ainsi que l'a fait le parlement de Paris.
Malgré cela , cette lettre attira sur la compagnie de Jésus
et sur le père Coton plusieurs satyres , dont la plus violente
est celle que nous citons ici , et qui a paru sous le titre
û'Anti-Colon. L'épître dédicatoire de cette satyre est signée
P. D. C. ; ce qui l'a fait attribuer à P. Dumoulin , calvi-
niste. On la lui attribuait d'autant plus volontiers, qu'ua
passage de la Vie de Dumoulin porte : Post nefariam magni
régis cœdein ^ Molinœus Lihnim edidit cuiticuliis est AvTl"
Coton , Libro nomen suum non apposuit Molinœus , euitt
tarnen Lihri auctorem fuisse nemo dubitapit. Cela paraissait
décisif; cependant des doutes se sont élevés et se sont
fortifiés d'après l'opinion de plusieurs fraBçais , et même
de plusieurs anglais , qui ont regardé un nommé Pierre
Ducoignet comme auteur de l'ouvrage. Ce Ducoignet est
un homme obscur qui virait du temps de Henri IV ; rien
n'est moins certain que l'opinion qui lui attribue Vjntim
Coton , quoiqu'elle ait été partagée par les auteurs du Die-'
iioTinaire historique, Lamonnoye pense que ce doit étra