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La nouvelle économie industrielle - Institut Coppet

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12 LA «NOUVELLE ÉCONOMIE» INDUSTRIELLE<br />

nition irréalisable, hors d'atteinte d'êtres humains qui ne<br />

se prennent pas pour des dieux.<br />

A quoi servent-ils donc? L'une des idées fortes de la<br />

«<strong>nouvelle</strong> <strong>économie</strong>» <strong>industrielle</strong> est que les réglementations<br />

publiques, loin d'être mises en place pour servir<br />

les intérêts des consommateurs et des usagers,<br />

répondent à une logique de marché politique et sont une<br />

forme de protectionnisme, de restriction artificielle à la<br />

production dont la finalité est de faire apparaître des<br />

«rentes de rareté» qui sont ensuite partagées entre les<br />

entreprises ainsi protégées contre l'entrée de nouveaux<br />

compétiteurs plus dynamiques, et les autorités de tutelle<br />

chargées de mettre en place puis d'administrer l'application<br />

des règlements. C'est cette hypothèse qui se trouve<br />

développée dans les trois chapitres suivants consacrés aux<br />

« mythes et réalités des services publics ». Au fond rien<br />

n'a vraiment changé depuis l'Ancien Régime. Seul le<br />

mode d'attribution des «rentes », leur nature, et leurs<br />

bénéficiaires ont évolué. Mais l'État re.ste fondamentalement<br />

celui qui a le pouvoir de créer et de monnayer la distribution<br />

de rentes.<br />

Comment réintroduire la propriété?<br />

Le chapitre II rappelle que la justification du monopole<br />

des services publics et de nombreuses réglementations est<br />

liée au postulat qu'il existe des « monopoles naturels ». Il<br />

y est montré que la théorie repose sur la description d'un<br />

monde exactement inverse de la réalité, et qu'on ne peut<br />

absolument pas en tirer les principes de politique économique<br />

qui justifient l'<strong>économie</strong> mixte. En reprenant<br />

l'histoire des grands monopoles publics (l'électricité, le<br />

téléphone), le chapitre III suggère que son véritable rôle<br />

n'est pas de nous offrir le moyen de lutter contre des gaspillages<br />

(qui n'existent pas), mais de légitimer aux yeux<br />

de l'opinion la permanence de certaines rentes professionnelles<br />

et corporatives dont l'existence est occultée par<br />

le raisonnement habituel. Il fait clairement apparaître le

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