La nouvelle économie industrielle - Institut Coppet

250 LA. NOUVELLE ÉCONOMIE» INDUSTRIELLE
marques, le capital-réputation, la créativité, la qualité et la
fiabilité des services ... ) un plus grand contrôle exclusif des
produits de leurs efforts.
La thèse que nous défendons est que c'est précisément la
fonction que les entreprises industrielles attendent des
contrats (et en particulier des contrats à long terme)
qu'elles négocient avec leurs distributeurs. Il s'agit de
reconstruire, par des procédures contractuelles de droit
privé, des mécanismes de contrôle et d'appropriation dans
des domaines qui en étaient traditionnellement dépourvus
tant que les activités de communication n'avaient qu'une.
très faible valeur économique, mais où l'expérience montre
que le coût d'une telle absence est devenu aujourd'hui trop
élevé pour un grand nombre d'agents.
Comme nous l'avons vu, la diversité des méthodes
contractuelles imaginées est grande, mais l'objectif reste le
même: obtenir la redéfinition de droits (de propriété) clairement
établis et dont il est possible de faire efficacement
la police. C'est ainsi qu'il faut interpréter notamment
toutes les clauses qui réservent au fabricant un droit de
police direct sur certaines décisions et certains aspects de
la gestion de ses distributeurs.
Au cours des vingt-cinq dernières années, nous avons
connu une mutation industrielle caractérisée par la révolution
de la communication et l'importance prise dans la
croissance par les facteurs « immatériels ». Il en est résulté
une inadéquation croissante entre le système établi de
droits de propriété et la réalité nouvelle des conditions de
production. Cette inadéquation devait entraîner un ajustement.
C'est cet ajustement que nous vivons à travers la
contractualisation des rapports commerciaux. Nous ne
pouvons plus raisonner sur le commerce et la concurrence
comme nous leJaisions avant.
2. Le marché et la production de confiance
Le concept de « passager clandestin» a beaucoup fait
progresser la connaissance des phénomènes contractuels