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La nouvelle économie industrielle - Institut Coppet

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LE MYTHE DE LA «CONCENTRATION. 163<br />

Conclusion des études américaines: les fusions et<br />

concentrations ne sont pas un problème. L'État n'a pas à<br />

les réglementer. Si ces opérations n'apportent aucun<br />

avantage réel aux clients des entreprises qui fusionnent,<br />

rien n'empêchera leur part de marché globale, et donc<br />

leur « puissance économique ", de rétrécir comme peau de<br />

chagrin; et cela quelle que soit la taille de la firme issue<br />

de leur rapprochement. Une part de marché élevée ne<br />

peut être défendue de manière durable que si l'entreprise<br />

se montre suffisamment efficace pour maintenir ses prix à<br />

des niveaux qui n'incitent pas de nouveaux producteurs<br />

concurrents à entrer sur le marché qu'elle domine.<br />

Interdire les fusions horizontales ne peut aboutir qu'à<br />

un seul résultat: imposer des coûts supplémentaires aux<br />

entreprises dans leur recherche de la structure <strong>industrielle</strong><br />

optimale - celle qui, dans un secteur d'activité<br />

donné, permet d'obtenir les coûts de production les meilleurs,<br />

compte tenu des données techniques, commerciales<br />

et institutionnelles qui caractérisent ce secteur. <strong>La</strong> réglementation<br />

des OPA a le même effet.<br />

Les premières victimes d'une telle prohibition ne sont<br />

autres que les petites firmes dont la valeur marchande se<br />

trouve ainsi réduite à néant. Faute de pouvoir librement<br />

se vendre aux leaders de leur profession, ces entreprises<br />

sont acculées à la liquidation volontaire, sinon à la faillite.<br />

Des équipements, des machines, des équipes humaines<br />

formées et rodées, qui auraient eu une valeur si elles<br />

avaient été reprises par d'autres firmes de la même profession,<br />

sont ainsi mises à la casse, dispersées, à des prix<br />

de famine. Simultanément, puisqu'elles ne peuvent plus<br />

s'agrandir en reprenant les équipements et les équipes de<br />

leurs concurrents défaillants, les entreprises leaders se<br />

trouvent elles-mêmes contraintes de construire les usines<br />

qui se trouvent dispersées ailleurs. Conséquence: un vaste<br />

gaspillage d'argent et de ressources, qui donne lieu à une<br />

accumulation économique de doubles emplois et de capacités<br />

redondantes.<br />

Un exemple de ce type d'effet pervers: les brasseries

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