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La nouvelle économie industrielle - Institut Coppet

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ANNEXES 407<br />

tration élevé permet en effet aux entreprises dominantes du<br />

secteur de réaliser des profits de « monopole », qui proviennent<br />

notamment de ce qu'il s'agit d'industries où, du fait du niveau<br />

de concentration, il est plus facile de s'entendre sur les prix.<br />

Ces profits de monopole réduisent l'efficience du fonctionnement<br />

des marchés et diminuent le bien-être global de la société.<br />

Les gains d'efficacité réalisés par les entreprises dominantes ne<br />

sont pas intégralement répercutés aux consommateurs. Cela se<br />

traduit par des coûts d'approvisionnement plus élevés pour les<br />

autres industries situées en aval et clientes des secteurs concentrés.<br />

Tout ceci affecte les capacités de croissance de l'<strong>économie</strong>.<br />

Ce qui est directement contraire au but bien explicite de<br />

la Communauté, tel qu'il est exprimé dans le traité, et qui est<br />

d'« ... encourager dans toute la Communauté un développement<br />

harmonieux des activités économiques ".<br />

Il est important, explique le père du projet, Donald Sutherland,<br />

d'éliminer toutes les barrières nationales à la concurrence<br />

qui proviennent de la non-harmonisation des législations <strong>industrielle</strong>s<br />

et commerciales d'un pays à l'autre, ou encore des aides<br />

directes que les gouvernements accordent à certaines de leurs<br />

industries, sans aucune recherche de coopération européenne ».<br />

Cependant, il ne sert à rien d'interdire aux Etats membres de<br />

subventionner leurs entreprises si, parallèlement, celles-ci<br />

abusent de leur position pour exploiter les consommateurs européens.<br />

<strong>La</strong> mise en {>lace, à l'échelon de la Communauté tout<br />

entière, d'un disposItif de surveillance des concentrations est<br />

donc un complément indispensable aux efforts actuellement<br />

développés au niveau politique pour éliminer tout ce qui continue<br />

d'entraver la libre circulation des biens, des services, des<br />

capitaux et des personnes.<br />

En dehors des cas spécifiques relevant de l'application des<br />

articles 85 et 86, la surveillance des concentrations est une responsabilité<br />

relevant d'organismes nationaux (en France, le<br />

Conseil de la concurrence créé par la loi du 1 er décembre 1986<br />

en remplacement de l'ancienne "Commission,.). Ces organismes<br />

ont la charge d'évaluer si les fusions et acquisitions<br />

d'entreprises soumises à leur agrément améliorent le caractère<br />

concurrentiel des structures <strong>industrielle</strong>s, ou entraînent un effet<br />

contraire. Mais leurs normes de décision restent essentiellement<br />

nationales. Par exemple, c'est bien évidemment l'influence de<br />

la concentration examinée sur le marché national qui est prioritairement<br />

prise en compte. Il en résulte des difficultés accrues<br />

pour les entreprises de dimension européenne qui, dans chaque<br />

pays, doivent satisfaire à des normes et des Critères différents.<br />

Cette situation est un frein à l'interpénétration des marchés.

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