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La nouvelle économie industrielle - Institut Coppet

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LES GRANDES ENTREPRISES... 207<br />

les entreprises les plus petites (moins de 500 000 dollars<br />

de capitalisation) sont sensiblement inférieurs aux rentabilités<br />

obtenues par la même classe d'entreprises dans les<br />

secteurs les moins concentrés. Pour les entreprises<br />

moyennes Uusqu'à 50 millions de dollars), les rentabilités<br />

sont à peu près les mêmes que l'on se situe dans un secteur<br />

à forte ou à faible concentration. En revanche,<br />

lorsqu'on s'intéresse aux grandes entreprises (plus de 50<br />

millions de dollars), le taux,de profit est d'autant plus<br />

élevé que l'on passe de secteurs peu concentrés à des secteurs<br />

plus concentrés. Résultat: c'est dans les secteurs à<br />

fort taux de concentration que l'écart entre la rentabilité<br />

des grandes entreprises et celle des petites est le plus<br />

important, cependant qu'à l'inverse c'est dans les industries<br />

les moins concentrées que cet écart est le plus<br />

réduit, ce qui, selon le schéma de Demsetz, infirme<br />

l'hypothèse d'une corrélation entre concentration et collusion<br />

puisque cela exclut tout effet de «parapluie ».<br />

Cette conclusion est renforcée par une autre observation:<br />

cet écart croît d'autant plus vite que le taux de<br />

concentration du secteur augmente rapidement 34.<br />

Demsetz en conclut que la structure actuelle de<br />

l'industrie américaine reflète moins la capacité des<br />

grandes entreprises à nouer des ententes explicites ou<br />

implicites efficaces que la façon dont se distribuent réellement<br />

les talents et les capacités à produire au moindre<br />

coût. Ces données, remarque-t-il, mettent fin à la légende<br />

qui voudrait que les performances supérieures des<br />

grandes firmes appartenant aux secteurs les plus concentrés<br />

de l'<strong>économie</strong> américaine reflètent plus l'intensité de<br />

leur pouvoir monopolistique que l'efficacité supérieure<br />

de leur gestion. Il y a beaucoup plus de chances pour<br />

que la liaison entre concentration et performances financières<br />

se fasse dans le sens «rentabilité-concentration»<br />

que dans le sens causal inverse «concentration-rentabilité.<br />

»<br />

D'autres travaux renforcent ces conclusions. En 1970,<br />

Peter Asch et M. Marcus découvrent que, contrairement

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