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La nouvelle économie industrielle - Institut Coppet

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302 LA« NOUVELLE ÉCONOMIE» INDUSTRIELLE<br />

relatif du revenu agricole n'a cessé de se dégrader par<br />

rapport à la moyenne nationale.<br />

Depuis 1984, les autorités communautaires ont réagi en<br />

développant une politique de quotas et d'encouragement<br />

au retrait des terres les moins productives. Il y a tout juste<br />

un an, le Conseil des ministres a décidé d'imposer la mise<br />

en place d'un dispositif automatique de régulation des<br />

dépenses (appelé «stabilisateur automatique »). Des<br />

«quantités maximales garanties» seront définies pour<br />

tous les secteurs bénéficiant d'un soutien des prix. En<br />

principe, leur dépassement entraînera automatiquement<br />

une baisse des prix garantis. L'espoir des responsables est<br />

que la disparition accélérée des exploitations marginales<br />

permettra aux professions de mieux maîtriser l'évolution<br />

de leur revenu.<br />

Nous ne partageons pas cet optimisme. Certes, les<br />

océans de lait ont disparu; les montagnes de beurre ont<br />

fondu. On compte en France cent mille producteurs de<br />

lait en moins qu'il y a quatre ans. Vingt mille hectares de<br />

vigne sont arrachés chaque année. <strong>La</strong> sécheresse américaine<br />

de 1988 a entraîné un relèvement de 50 % des cours<br />

mondiaux des céréales; ce qui s'est traduit par d'importantes<br />

<strong>économie</strong>s budgétaires pour la Communauté (du<br />

fait de la diminution du coût des restitutions nécessaires<br />

pour exporter). Mais il est illusoire de croire que la PACbis<br />

pourra réussir là où la précédente a échoué.<br />

Les subventions nefont que traverser la poche des exploitants<br />

L'État intervient en agriculture pour garantir aux<br />

exploitants un revenu plus élevé que celui dont ils disposeraient<br />

dans un régime de libre-marché et de libre-échange<br />

sans interventions publiques. Ses responsables ne voient<br />

pas que tant que la société reste attachée à une dose minimale<br />

de libre-entreprise et de liberté des contrats, une<br />

telle fin est mécaniquement irréalisable. L'argent qu'il<br />

prend aux contribuables pour le transférer aux agri-

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