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La nouvelle économie industrielle - Institut Coppet

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154 LA« NOUVELLE ÉCONOMIE» INDUSTRIELLE<br />

On ne peut pas les retenir pour mesurer l'évolution de la<br />

concentration. Pour deux raisons purement techniques.<br />

Les chiffres de production sont un meilleur indice que<br />

ceux concernant la valeur des actifs immobilisés. C'est<br />

vrai. Mais cet indice a lui-même un gros défaut: il ne<br />

tient pas compte de l'internationalisation croissante de<br />

l'<strong>économie</strong> américaine intervenue depuis la guerre.<br />

Depuis 1960 le niveau des exportations américaines a<br />

presque triplé, passant de 4,6 % à plus de 12 % du produit<br />

national. Si ce que l'on cherche à mesurer est l'évolution<br />

de la puissance relative des différentes entreprises américaines,<br />

sur le marché américain, il faut retrancher les<br />

ventes faites à l'étranger. Si les plus grandes entreprises<br />

sont aussi celles qui exportent le plus (ce qui est le cas),<br />

les rapports observés risquent d'être sensiblement modifiés.<br />

Par ailleurs, ces chiffres ne peuvent avoir de signification<br />

que si on fait l'hypothèse que toutes les entreprises<br />

US ont un ratio « valeur ajoutée/chiffre d'affaires» qui<br />

évolue de façon à peu près similaire sur l'ensemble de la<br />

période observée. Or ce n'est pas le cas. Des études<br />

montrent qu'au début de la période le groupe des cinquante<br />

premières entreprises se caractérisait par un taux<br />

moyen de valeur ajoutée sensiblement inférieur à la<br />

moyenne nationale - ce qui s'expliquerait par le fait qu'à<br />

cette époque les plus grandes entreprises sont aussi celles<br />

dont les activités sont le moins verticalement intégrées.<br />

Ce qui n'est plus vrai pour les années les plus récentes, les<br />

plus grosses entreprises ayant aujourd'hui rattrapé le<br />

degré moyen d'intégration interne des autres. Conséquence:<br />

on est en droit de se demander si la croissance de<br />

la part des plus grandes entreprises dans le total de la<br />

valeur ajoutée des industries manufacturières ne s'expliquerait<br />

pas tout simplement par ce phénomène de rattrapage<br />

au niveau de l'organisation interne des structures de<br />

production.<br />

Pour échapper à ces deux écueils, il existe une solution:<br />

ne se référer ni aux avoirs immobilisés, ni à la valeur ajou-

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