La nouvelle économie industrielle - Institut Coppet

APPROCHE LIBÉRALE DE L'ENVIRONNEMENT 337
est menacée par les pratiques culturales, fermes pour
l'élevage de crocodiles ou de tortues marines, sanctuaires
d'oiseaux (comme celui de la Audubon Society en Floride
où l'écologie et l'exploitation pétrolière font bon
ménage), rachats, de sites à protéger par des associations
etc., il y a, aux Etats-Unis, des centaines d'organisations
privées de ce type.
En France aussi nous avons le Conservatoire du Littoral,
l'association Espaces pour Demain. Des firmes se
lancent dans le mécénat écologique. Mais dans ce
domaine, comme pour le mécénat artistique, culturel ou
scientifique, l'absence d'un statut approprié pour les fondations
se fait cruellement sentir.
La privatisation signifie, par exemple, que seuls pourraient
chasser ceux qui ont la capacité financière de
payer un droit d'accès élevé. Mais la gratuité (subventions)
n'a jamais été une politique efficace, ni même
un critère de justice. Un bien gratuit est un bien pour
lequel la «demande,. restera toujours plus forte que ce
qui peut être satisfait. Une politique gratuite est donc
une politique qui non seulement engendre des effets pervers,
mais entretient nécessairement la frustration et le
favori tisme.
Le problème est de nature «réciproque», il faut faire
payer «tous» les utilisateurs
Le danger des campagnes médiatiques est qu'elles
abordent les problèmes d'environnement en termes globaux
et universels (cf le dossier de L'Express). Elles
n'en perçoivent que l'aspect scientifique - à partir de
quel pourcentage de dégradation de la couche d'ozone y
a-t-il risque mortel pour l'ensemble de l'humanité? - et
pas du tout la dimension fondamentalement économique.
C'est-à-dire la gestion d'une rareté qui résulte de la
concurrence de projets humains dont la réalisation simultanée
est impossible.
Cette pensée en forme du «tout ou rien» suscite une