La nouvelle économie industrielle - Institut Coppet

IL N'y A PAS DE MONOPOLE. NATUREL» 61
ententes, des cartels, des fusions, des concentrations, mais
aussi de toutes les formes modernes de coopération industrielle
et managériales, que d'aider les responsables
d'entreprises à découvrir où se trouvent les gisements
d'économies d'échelle à exploiter; à vérifier aussi si elles
ne sont pas compensées par des déséconomies liées aux
problèmes d'information et de gestion (0l! de contrôle)
que pose toute grande structure humaine. Etant donné la
complexité des facteurs en cause, il s'agit d'informations
que nous ne pouvons découvrir que comme le produit a
posteriori du libre fonctionnement de la concurrence.
Il en résulte, que même si la notion d'économies
d'échelle joue un rôle important dans l'analyse conceptuelle
de la firme et des phénomènes de réseaux, c'est un
concept qui, sur le plan de l'action économique et de la
décision politique, n'a aucune valeur opératoire. Un
concept qui ne peut en aucun cas nous servir à découvrir
si une activité quelconque a nécessairement vocation à se
trouver partagée entre plusieurs entreprises rivales, ou
intégrée dans une seule firme à laquelle il serait donc justifié
d'attribuer un privilège de monopole légalement protégé.
Pour illustrer ce propos, nous prendrons un exemple
venu d'Amérique.
Walter J. Primeaux Jr est professeur,de BusinessAdministration
dans une université de l'Etat d'Illinois. En
1968, il y assure un cours de théorie économique élémentaire
où il enseigne les rudiments de la théorie du
monopole naturel. Un jour, un élève originaire d'une
petite ville texane, Lubbock, lui fait remarquer que ce
n'est pas ainsi que les choses se passent chez lui. Là-bas,
explique-t-il, les gens ont le choix de s'abonner à deux
compagnies d'électricité offrant des contrats concurrents.
Curieux, le professeur se renseigne et apprend qu'il existe
bel et bien, dans cette localité du Texas, et cela depuis
1916, deux entreprises rivales de production et de distribution
d'électricité.
Renseignements pris auprès du Bureau Fédéral de