La nouvelle économie industrielle - Institut Coppet

124 LA« NOUVELLE ÉCONOMIE» INDUSTRIELLE
valeur attachée à la disposition du droit d'utiliser une
certaine fréquence (ou une certaine bande de fréquences)
pour procéder à l'émission d'ondes radio, va elle-même
varier suivant que le service qui utilise le support de cette
émission est plus ou moins demandé. Le même droit attaché
à l'exploitation d'une fréquence a une valeur plus ou
moins grande selon que les services qui sont ainsi rendus
répondent à des besoins bénéficiant d'une préférence
monétaire plus ou moins forte.
L'intérêt de tous est, d'une part, que les droits d'usage
des fréquences soient autant que possible détenus par
ceux qui y accordent la valeur marchande la plus grande;
d'autre part, qu'il existe un mécanisme qui garantisse
autant que possible que ceux qui détiennent les droits,
mais les appliquent à la production de services moins désirés,
soient incités à les céder à ceux dont l'intention est de
les affecter à des emplois ayant une valeur plus grande.
C'est seulement si ces deux conditions sont simultanément
remplies que l'on peut être sûr que la collectivité
fait le meilleur usage possible de ses capacités technologiques
de communication, et qu'elle résout le problème
de la rareté du spectre hertzien dans les conditions
d'efficacité optimales.
On retrouve un problème classique de choix et d'allocation
de ressources rares qui ne peut être efficacement
résolu que par un système de propriété privée où les droits
à l'usage des ressources et des biens sont des droits personnels,
exclusifs et librement transférables.
L'affectation des progrès
Tant qu'on avait affaire à des systèmes de télécommunications
relativement simples, dont les services
étaient nettement différenciés et cloisonnés, ces problèmes
d'allocation restaient limités.
Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Nous vivons dans un
univers d'innovation rapide où l'exploitation des fréquences
fait l'objet d'une concurrence de plus en plus vive