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La nouvelle économie industrielle - Institut Coppet

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202 LA« NOUVELLE ÉCONOMIE» INDUSTRIELLE<br />

était le plus élevé), ont vu leur rentabilité moyenne décliner<br />

au cours des vingt années observées, cependant qu'à<br />

l'inverse les industries qui étaient les moins favorisées en<br />

1935 ont enregistré une amélioration sensible de leur rentabilité<br />

relative. Ainsi donc, il y aurait avec le passage du<br />

temps une nette tendance à la réduction de la dispersion<br />

des taux de profit, cependant que simultanément on enregistre<br />

un affaiblissement sensible de la corrélation entre<br />

taux de profit et taux de concentration. Que certaines<br />

industries aient eu en 1935 un taux de concentration très<br />

élevé n'a pas empêché les rentabilités de converger vers la<br />

moyenne des années 1953-1957. «<strong>La</strong> corrélation entre la<br />

concentration des secteurs industriels et la structure hiérarchique<br />

des taux de rentabilité, conclut Brozen, n'est<br />

pas un phénomène stable ni permanent.»<br />

Cependant l'étude de Yale Brozen fait apparaître une<br />

<strong>nouvelle</strong> question. Si la relation entre concentration et<br />

profits s'affaiblit au fil des années, pourquoi les écarts de<br />

rentabilité entre les secteurs fortement concentrés et les<br />

secteurs à faible taux de concentration auraient-ils été<br />

plus forts pour la période de l'avant-guerre étudiée par<br />

Bain que pour celle de l'après-guerre analysée par Yale<br />

Brozen?<br />

Afin d'expliquer ce phénomène Yale Brozen se remet<br />

au travail. Il repart des travaux de Bain. Mais cette fois-ci<br />

il utilise des informations statistiques qui n'étaient pas<br />

disponibles à l'époque, ce qui lui permet de travailler sur<br />

un échantillon comprenant un nombre de secteurs industriels<br />

et d'entreprises beaucoup plus grand. Alors que<br />

l'échantillon de Bain n'embrassait que quarante-deux secteurs,<br />

Brozen travaille d'abord sur un échantillon de<br />

soixante-quinze industries pour lesquelles il est possible<br />

de calculer un taux de concentration significatif, puis sur<br />

un autre échantillon plus étendu de quatre-vingt-dix-huit<br />

données. Et la réponse obtenue confirme l'intuition de<br />

George Stigler. <strong>La</strong> méthodologie de Bain, appliquée aux<br />

nouveaux échantillons plus complets de Brozen, débouche<br />

sur un résultat très différent: il n'y a plus aucune corréla-

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