La nouvelle économie industrielle - Institut Coppet

POURQUOI PRIVATISER LES ONDES 141
ment plus aucune interférence. Des firmes privées proposent
leurs services aux entreprises pour effectuer les calculs, et
éventuellement les négociations à leur place. L'expérience qui
s'y déroule, conclut-il, réfute l'idée selon laquelle de tels processus
privés de coordination impliqueraient des coûts de transaction
tellement élevés que cela leur enlèverait tout intérêt
pratique. "
Conclusion: un faux « bien, collectif»
Un bien collectif est un bien dont on considère qu'il
ne peut pas être produit par des marchés privés en raison
d'indivisibilités qui font qu'il n'y a aucun moyen de
discrimination entre utilisateurs et non-utilisateurs et
d'imposer aux premiers de payer pour leur part de
consommation.
Pour la plupart des économistes, les ondes font partie
de ces biens collectifs qui ne pourraient pas être «produits»
si la puissance publique ne prenait pas directement
en main leur «production ».
Ce qui précède montre que cette affirmation est erronée
et qu'il s'agit d'une fausse justification du monopole.
Il est vrai que la révolution des fibres optiques à
larges bandes va complètement changer le problème des
raretés hertziennes. Dans bien des domaines de communication
celles-ci seront moins sensibles en raison des
nouvelles capacités fantastiques qu'apporte le câble. Il
n'en reste pas moins qu'il est très important de démystifier
l'argument du bien collectif si souvent utilisé pour
justifier tout et n'importe quoi.
L'existence de biens dits collectifs est la conséquence
de l'absence de droits de propriété exclusifs et librement
transférables. Toute la question est de savoir si
cette absence est la conséquence de caractéristiques
naturelles ·ou techniques auxquelles on ne peut pas
échapper, ou si ce n'est pas tout simplement le produit
d'une impossibilité purement juridique et contingente.
Lorsqu'il en est ainsi (comme dans le cas étudié), on se