La nouvelle économie industrielle - Institut Coppet

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reviennent aux uns et aux autres à partir de critères
économiques (utilitaristes), d'équité (redistribution), ou
de circonstances (échéances électorales). 2. Il existe une
propriété « naturelle» et objective qui délimite les droits
de chacun indépendamment de l'intervention du législateur.
Le rôle du juge est d'utiliser le principe du précédent
pour affiner leur définition lorsqu'une lacune
apparaît à l'occasion d'un conflit. Syule la seconde attitude
correspond à la pratique de l'Etat de droit libéral.
Partant de là, l'enjeu européen en matière d'environnement
est clair. Ou bien Bruxelles se comporte comme
une sorte d'arbitre entre normes étatiques rivales - c'est
le principe de l'harmonisation. Ou bien l'on utilise les
nouvelles ressources du droit européen pour réintroduire
la suprématie des principes de la démocratie libérale.
Les esprits étant ce qu'ils sont, c'est une révolution
qui, dans le meilleur des cas, demandera des années. Ce
n'est cependant pas une raison pour ne pas réfléchir à la
manière dont une société libérale traiterait l'écologie et
l'environnement.
Pol/uer est une agression
Le libéralisme repose sur deux principes: propriété et
responsabilité. La propriété n'est pas le droit de «faire
ce que l'on veut avec ce que l'on a », mais le droit de
décider librement de l'usage de ses ressources sous la
condition de ne pas porter atteinte aux droits similaires
des autres (à commencer par le premier de tous: le droit
de propriété sur soi-même).
Polluer est une « agression» puisque cela revient à priver
les autres de la libre jouissance de certains de leurs
droits et de certaines de leurs propriétés. Le principe de
propriété implique que tout dommage de ce type donne
lieu à réparation (dont l'objet est en principe de retourner
la propriété de celui qui se trouve ainsi agressé en
son état d'origine).
Idéalement - sous la condition d'une information