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La nouvelle économie industrielle - Institut Coppet

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LES GRANDES ENTREPRISES... 213<br />

taux d'amortissement économique réels, il démontre que<br />

toute association entre le niveau des dépenses publicitaires<br />

et le taux de profit disparaît: la relation que tant<br />

d'économistes prennent pour un fait incontroversé ne<br />

serait en réalité que le produit d'une méthodologie statistique<br />

insuffisamment rodée et défectueuse.<br />

Depuis lors, cette conclusion a été confortée par<br />

d'autres travaux. Le professeur Harry Bloch a retravaillé<br />

sur l'échantillon utilisé par la FrC, mais en utilisant cette<br />

fois-ci des chiffres réels de dépenses publicitaires, et non<br />

de simples estimations. Aucune corrélation n'apparaît<br />

plus 45. Si vraiment la publicité est utilisée par les industriels<br />

pour renchérir les coûts d'entrée de concurrents<br />

potentiels en « bloquant» en quelque sorte la fidélité de la<br />

clientèle, il faudrait s'attendre à ce que les industries de<br />

biens de consommation fassent beaucoup plus appel à la<br />

publicité, en proportion de leur chiffre d'affaires, que les<br />

fabricants de biens intermédiaires. De même, on pourrait<br />

penser que, s'il y a une forte relation entre publicité et<br />

résultats, cette liaison sera plus forte pour les premières<br />

que pour les secondes. Or plusieurs études montrent qu'il<br />

n'en est rien. Le coefficient d'intensité publicitaire est à<br />

peu près le même pour les deux groupes d'industrie.<br />

Lorsque des industries réalisent des taux de profit supérieurs<br />

à la moyenne, et si la thèse de la « barrière à<br />

l'entrée» est juste, on devrait voir leur rentabilité subir<br />

une érosion moins rapide dans les secteurs où la proportion<br />

des dépenses publicitaires est la plus élevée. Or ce<br />

n'est pas du tout ce qu'observe Demsetz (1979): le<br />

rythme d'érosion des profits est indépendant de ce que les<br />

firmes font comme publicité 46. Tous ces faits tendent à<br />

prouver que, contrairement aux idées reçues, ce n'est pas<br />

parce qu'une industrie investit beaucoup dans la publicité<br />

qu'elle est moins concurrentielle. Ce que confirme l'observation<br />

d'Aranian selon qui le taux de rendement publicitaire<br />

est en gros identique à celui que les firmes américaines<br />

retirent de leurs autres investissements.

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