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historiens font état de l'absence de salles de bain et de baignoires dans les résidences<br />

ouvrières 2l8 , situation qui s'améliore après le tournant <strong>du</strong> siècle2i9. Toutefois, il est<br />

inconcevable que Larose, qui s'offre les services et les commodités modernes, n'ait pas<br />

fait installer une baignoire lorsqu'il construit sa belle maison bourgeoise en 1899 22 °. Sans<br />

vouloir déprécier l'aspect hygiénique de sa fréquentation <strong>du</strong> bain public, mais sachant <strong>à</strong><br />

quel point Larose aime le contact humain, il est fort probable que, pour lui, c'est la<br />

nature sociable <strong>du</strong> bain public qui prime 221 •<br />

136<br />

Il semble donc que Larose soit suffisamment <strong>à</strong> l'aise pour s'offrir des loisirs de<br />

bon goût. Peu extravagants, ces loisirs reflètent tout de même l'appartenance <strong>à</strong> une<br />

classe sociale aisée.<br />

Hélène». À cela on ajoute, en 1891, un bassin creusé en pleine terre <strong>à</strong> Hochelaga. Selon Jean De<br />

Laplante, en 1900, il n'y avait que trois bains publics « de fortune» <strong>à</strong> Montréal, mais c'est <strong>du</strong>rant la<br />

décennie 1900-1910 que l'on va de l'avant avec la politique d'un bain par quartier. On commence avec<br />

la construction des bains d'été dans des bâtiments permanents (1901 pour le bain Gallery ; 1904 pour les<br />

bains Saint-Louis et Dagenais-Tumer; 1906 pour le bain Hochelaga). En 1908 on construit le bain<br />

Lévesque qui est chauffé <strong>à</strong> la vapeur et servira <strong>à</strong> l'année. Le réseau des bains publics poursuivra son<br />

expansion jusque dans les années 1930: Jean De Laplante, Les parcs de Montréal: des origines <strong>à</strong> nos<br />

jours, Montréal, Éditions <strong>du</strong> Méridien, 1990, p. 63, 78, 80.<br />

218 Tétreault s'appuie sur le Rapport sur l'état sanitaire de la Cité de Montréal pour l'année 1886 et 1890<br />

lorsqu'il avance que la majorité des maisons ouvrières n'ont pas de salle de bain [ ... ] ni de baignoires:<br />

Martin Tétreault, « Les maladies de la misère, Aspects de la santé publique <strong>à</strong> Montréal, 1880-1914 »,<br />

Revue d'histoire de l 'Amérique française, vol. 36, no 4, mars 1983, p. 523.<br />

2 19 Il semble qu'au début <strong>du</strong> siècle on voit certains progrès. Jean De Laplante, utilisant le rapport annuel de<br />

la ville pour 1905, estime que les trois quarts des logements ouvriers ont un cabinet d'aisance, mais<br />

n'ont pas de bain: Jean De Laplante, op. cit., p. 78.<br />

220 Dans le journal de Larose, un croquis <strong>du</strong> plan de plancher de la maison de son père révèle l'existence<br />

d'un « cabinet» et « lavabo» dans sa résidence en 1894. Si la maison de son père avait des installations<br />

sanitaires déj<strong>à</strong> en 1894, nous présumons que les habitations ultérieures de Larose, surtout <strong>à</strong> partir de<br />

1900, en sont équipées également: Ludger Larose, Livre de dépenses, op. cit., page d'intro<strong>du</strong>ction.<br />

22 1 Outre l'aspect hygiénique, Linteau souligne la sociabilité <strong>du</strong> lieu et l'aspect récréatif <strong>du</strong> bain public:<br />

Paul-André Linteau, Histoire de Montréal, op. cit., p. 243.

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