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nouveaux sujets. Même si Larose n'a jamais tourné le dos <strong>à</strong> la peinture <strong>du</strong> terroir<br />

québécois, il passe beaucoup de ses moments libres <strong>à</strong> peindre en ville 13 • Soulignons,<br />

toutefois, que cette modernité reste davantage l'expression des peintres plus jeunes et se<br />

426<br />

manifestera surtout dans la peinture des années 1920 14 avec, entre autres, Adrien Hébert l5<br />

et Marc-Aurèle Fortin, qui fut, soulignons-le, élève de Larosel 6 •<br />

De nos travaux émerge une autre position de Larose qUl pourrait sembler<br />

paradoxale : ce petit bourgeois féru de placements immobiliers et de confort matériel, qui a<br />

peint les portraits de figures hautement bourgeoises et conservatrices dans Montréal est<br />

aussi un progressiste qui s'affiche de plus en plus comme tel, au point même de se<br />

rapprocher <strong>du</strong> socialisme. Si, pour nous, il y a l<strong>à</strong> une contradiction, Larose, lui, n'y voit<br />

aucune opposition. Dans sa perspective, le progrès matériel favorise le progrès intellectuel<br />

et doit être utilisé <strong>à</strong> cette fID. Le journal atteste que dans le privé, sur le plan indivi<strong>du</strong>el, les<br />

efforts qu'il déploie pour s'enrichir s'accompagnent d'une énergie équivalente, <strong>à</strong> la fois<br />

pour son avancement sur le plan humain et aussi pour celui de sa société. S'il désire<br />

s'enrichir, cela ne l'empêche aucunement d'avoir une pensée très précise sur les moyens de<br />

13 La découverte d'un plus grand nombre de ses toiles révèlera si cette partie de sa pro<strong>du</strong>ction ne fait<br />

qu' isoler des paysages de la ville encore <strong>à</strong> l'état naturel ou s'il choisit aussi des sujets plus franchement<br />

urbains.<br />

14 Laurier Lacroix souligne que malgré la dominance de la peinture de paysage, <strong>du</strong>rant les années 1920 :<br />

« Les activités liées <strong>à</strong> la vie urbaine et moderne commencent <strong>à</strong> pointer comme sujets d'œuvres » :<br />

Laurier Lacroix, dir., Peindre Montréal : 1915-1930 : les peintres de la Montée Saint-Michel et leurs<br />

contemporains, <strong>Québec</strong>, Musée <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, 1996, p. 52.<br />

15 Esther Trépanier remarque « un déplacement important <strong>du</strong> rapport des peintres francophones <strong>à</strong> la ville »<br />

dans l'œuvre d'Hébert (1890-1967) et de Fortin (1888-1970) dans les années 1920 : Esther Trépanier,<br />

op. cit., p. 276.<br />

16 Lamarche spécifie qu'<strong>à</strong> l'âge de 15 ans, Fortin a étudié avec Larose <strong>à</strong> l'Académie <strong>du</strong> Plateau.: Jacques<br />

Lamarche, Marc-Aurèle Fortin, Montréal, Lidec, 1997, sans numéro de page.<br />

Est-ce que c'est l'intérêt de Larose pour la ville qui aurait orienté Fortin dans ce sens?

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